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Supercoupe d'Europe: le Bayern reste insubmersible pour le retour du public
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Supercoupe d'Europe: le Bayern reste insubmersible pour le retour du public

Le Bayern Munich est resté sur le toit de l'Europe du football en remportant après prolongation la Supercoupe d'Europe contre Séville (2-1 a.p.), jeudi à Budapest devant plus de 15.000 spectateurs, une première en compétition européenne depuis mars malgré une pandémie toujours omniprésente.
Entre le stade de la Luz de Lisbonne, antre du sacre bavarois en Ligue des champions fin août, et la Puskas Arena de la capitale hongroise, rien n'a vraiment changé dans la hiérarchie du football européen: malgré une prolongation, le Bayern est resté intouchable sur le Vieux continent, grâce à un insubmersible Manuel Neuer et un improbable Javi Martinez, buteur décisif (104e) alors que la presse l'annonce en partance pour Bilbao...
«A chaque fois que je porte le maillot du Bayern, je fais de mon mieux et je l'ai encore montré ce soir», a savouré le héros inattendu sur Sky, évoquant un «rêve devenu réalité».
Le club allemand accroche un nouveau trophée dans son armoire, sa 2e Supercoupe d'Europe après 2013, année où les Munichois avaient, comme en 2020, signé un triplé Championnat-Coupe nationale-C1.
Ce qui a bien changé en revanche par rapport au succès munichois de l'été, c'est que les Bavarois, invaincus depuis désormais 32 matches, ont pu célébrer devant des tribunes - partiellement - remplies, et non devant des sièges vides comme au Portugal.
- «de nouveau du football» -
Car cette Supercoupe d'Europe fut le premier événement footballistique européen à rouvrir partiellement ses portes aux fans, l'UEFA espérant, malgré une situation sanitaire alarmante en Europe et notamment en Hongrie, en faire un «projet pilote» en vue d'un accueil plus massif du public dans les mois à venir.
Malgré de nombreuses critiques venues d'Allemagne - qui a classé la Hongrie en «zone à risque» sanitaire -, l'instance européenne a plutôt réussi son coup, en parvenant à peu près faire respecter la distanciation sociale aux 15.180 spectateurs annoncés, même si le masque ne fut pas gardé par tout le monde et que les célébrations de fin de rencontre ont parfois suscité quelques accolades pour le moins enthousiastes.
«Ce soir, il y avait du bruit dans le stade, c'est de nouveau du football!», s'est réjoui l'attaquant allemand Thomas Müller.
Pour revivre l'ambiance unique d'un habituel grand rendez-vous de football continental, il faudra sans doute attendre, mais il y eut tout de même enfin de l'ambiance dans un stade d'Europe, grâce aux spectateurs locaux qui représentaient plus de 90% de l'affluence de la soirée, mais aussi grâce aux multiples haut-parleurs disposés au-dessus des tribunes pour distiller un son d'ambiance pré-enregistré à certains moments chauds...
La soirée hongroise fut aussi réussie de par le spectacle offert par les deux équipes, toutes deux au rendez-vous physiquement malgré une préparation écourtée et un été surchargé.
- Neuer et Martinez héroïques -
L'ancien Marseillais Lucas Ocampos a d'abord transformé un penalty provoqué par la nouvelle recrue Ivan Rakitic (13e), pour le plus grand bonheur des quelque 350 supporters sévillans survitaminés ayant osé faire le déplacement malgré les contraintes sanitaires incluant la présentation obligatoire d'un test virologique négatif à l'entrée en Hongrie.
La machine Bayern n'avait plus été menée toutes compétitions confondues depuis onze rencontres, mais le but somptueux de Leon Goretzka, après un bijou de remise dos au but de Robert Lewandowski (34e), fut une démonstration supplémentaire que ce club ne doute pas.
Le buteur de la finale de C1 contre le Paris SG Kingsley Coman absent pour cause de quarantaine - il a été en contact avec une personne touchée par le Covid-19 -, le héros du soir s'est finalement appelé Manuel Neuer. Le gardien allemand, 34 ans, a évité la débâcle aux siens en signant deux arrêts exceptionnels devant Youssef En-Nesyri (87e, 102e).
En prolongation, il a été suppléé par un homme qu'on n'attendait plus, Martinez, qui disputait là peut-être son dernier match avec Munich - son transfert à Bilbao est annoncé par de nombreux médias - mais a trouvé les ressources pour marquer de la tête. Difficile de mieux terminer son aventure avec ce club toujours aussi avide de titres.
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