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A Ebène: Les marchands se retrouvent sans point de vente
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A Ebène: Les marchands se retrouvent sans point de vente
Telle est la situation d’Ackthar Mowlabaccus, secrétaire de l’Association des marchands ambulants d’Ébène. «Nou travail zordi pou manzer demain. Nous n’avons pas travaillé durant le confinement. Et nous ne pouvons plus le faire à Ébène. Face à une telle situation, je me suis retrouvé endetté…Je travaille actuellement à Phoenix en attendant la construction du bâtiment proposé par Landscope Mauritius», confie-t-il.
Il indique que les membres de l’association sont divisés sur cette question de relogement et qu’une vingtaine de marchands continuent à protester. «Pourquoi aller contre ceux qui nous ont déjà proposé un emplacement», se demande-t-il. «Cette attitude peut nous mettre des bâtons dans les roues. Nous avons eu plusieurs rencontres avec le Chief Executive Officer de Landscope. Je garde espoir que les responsables concernés tiendront parole à propos de la construction de cet emplacement. Notre gagne-pain est entre leurs mains.»
Le seul hic, selon lui, est le temps que prendra cette construction pour se concrétiser. En outre, il invite ceux qui continuent à protester à se calmer car ils sont tous dans le même bateau.
Contacté à propos de ces marchands, Naila Hanoomanjee, Chief Executive Officer (CEO) de Landscope, a déclaré que la construction du bâtiment prendra environ 18 mois. «Je comprends leur situation mais ils devront être patients. Le bâtiment sera construit sur un terrain d’un arpent, soit à la même place où ils opéraient jusqu’au confinement». Elle estime qu’en attendant, ils devront aller travailler ailleurs car il n’est pas question d’occuper les trottoirs. Ce n’est pas prudent pour les piétons.
Camper à Ébène
Et d’ajouter qu’elle leur a proposé d’approcher les promoteurs, qui n’ont pas encore développé leurs terrains à Ébène et demander l’autorisation temporaire d’y ériger leur marquis. «Nous leur avons donné l’adresse de ces promoteurs mais ils n’ont pas obtenu l’autorisation. Nous avons essayé de leur venir en aide».
Sollicité, Nagen Mootoosamy, maire de Quatre Bornes, souligne qu’il a proposé à ces marchands de venir travailler temporairement dans des locaux privés de la ville ou même de cuisiner ailleurs pour faire la livraison à Ébène. Il a précisé que les marchands ne veulent pas travailler ailleurs qu’à Ébène car c’est le seul endroit où ils ont une clientèle régulière et d’assurée pour le moment.
«Je comprends leurs souffrances. S’il y avait un terrain appartenant à la municipalité dans la région, j’aurais entamé des démarches pour eux. Je veux bien les aider mais je ne peux rien pour eux», dit-il
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