Publicité
On nous ment…
On nous ment. Les gouvernements nous mentent. Les instances directrices de telle ou telle organisation mondiale nous mentent aussi. On vit dans un monde où tout ce qui a du pouvoir nous ment. Le mensonge est la seule réalité du monde. S’il n’est pas partout, il est, du moins, là où on ne l’attend pas toujours. Une clique de personnes, toutes d’accord entre elles, même si elles vivent à des milliers de kilomètres de distance les unes des autres, est liguée contre nous et nous ment, nous manipule, nous écarte de la réalité. Voici, depuis le 19e siècle au moins, mais très présent depuis deux ou trois décennies, le schéma classique du complotisme : il s’agit d’une minorité de gens (gouvernement(s), reptiliens, capitalistes, Illuminati, juifs, etc.) qui nous manipulent. Mais revenons à notre actualité : vu que la planète se bat contre le Covid-19 qui ne cesse de progresser, les histoires complotistes progressent tout aussi bien de leur côté. Tout le monde sait que c’est Bill Gates qui a créé le virus, et maintenant il cherche le vaccin pour le vendre au monde entier. Depuis quelques années déjà, on trouve des gens qui défendent bec et ongles que les vaccins sont faits pour nous dominer. Donc opposonsnous à l’arrivée du vaccin qui va nous guérir du Covid-19.
Les propos complotistes sont tellement présents aujourd’hui dans les discours qu’il est impossible de ne pas entendre quelqu’un dire, au sujet de telle ou telle chose qui arrive dans le monde, que c’est l’oeuvre d’une poignée de personnes qui nous fait croire que cette chose est comme on la voit. En fait, ces récits complotistes nous poussent à nous interroger sur la fameuse dichotomie entre l’apparence et la réalité. Ceux qui tiennent ces propos ne disent pas exactement qu’il faut se méfier des apparences, mais plutôt qu’il faut TOUJOURS se méfier des apparences, car l’apparence est toujours trompeuse. En revanche, le fait de produire un récit disant qu’on nous manipule, ce dernier, lui, ne se trompe jamais : il est d’emblée vrai, pas besoin de l’interroger. D’ailleurs l’interrogation ne fait pas partie de l’arsenal intellectuel de ceux qui produisent ce genre de récits. C’est connu : un complotiste ne se trompe jamais, car il dénonce d’emblée le fait qu’on nous trompe. Faut-il jouer à son propre jeu, et dire : «Vous voyez, celui qui vous dit qu’on nous trompe, en fait, c’est lui qui nous trompe… ». Mais à ce jeu nous risquons de perdre… notre esprit critique.
Publicité
Les plus récents