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Mauritius College: les étudiants expriment leur ras-le-bol face au manque d'infrastructures et d'hygiène

6 octobre 2020, 20:00

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Mauritius College: les étudiants expriment leur ras-le-bol face au manque d'infrastructures et d'hygiène

Une journée pas comme les autres. Non, ce n'est pas le thème d'une rédaction que des étudiants sont appelés à écrire. C'est plutôt le vécu des adolescents qui fréquentent le collège Mauritius, à Curepipe. Depuis la veille, le lundi 5 octobre, un message avait circulé entre les étudiants appelant à manifester le mardi 6 octobre. Selon ce message, les étudiants devaient se retrouver devant un magasin à proximité du département des garçons à 8 heures le mardi 6 octobre. 

À l'heure et au lieu convenus, des filles et des garçons fréquentant le collège Mauritius ont commencé à se regrouper. Des membres du personnel sont venus leur demander d'entrer en classe, mais en vain. Par contre, avec l'arrivée de deux policiers, les étudiants sont revenus à de meilleurs sentiments. Ou presque. Car, s'ils ont repris le chemin du collège, les adolescents refusaient toujours d'entrer dans l'enceinte de l'établissement. Encore une fois, le personnel enseignant et non-enseignant a essayé de les convaincre de renoncer à leur manifestation. Toujours en vain. Bien au contraire,  inspiré par le fameux slogan "bour li deor" scandé lors des manifestations citoyennes, les étudiants ont aussi repris l'expression. Ce n'est qu'à l'arrivée des véhicules de police, dont la Brigade des mineurs, que les adolescents ont été contraints à pénétrer l'enceinte du collège. De l'extérieur, pendant un bon moment, on pouvait toujours entendre des cris de protestation. 

Selon nos informations, pendant toute la journée, il a été question de contrôler les ados. D'ailleurs, pendant la récréation des grades 10 à 13, les étudiantes ont cassé une porte qui sépare les départements des filles et des garçons. L'on apprend aussi que des officiers de la Private Secondary Education Authority (PSEA) ont fait le déplacement et ont demandé aux étudiants de présenter leurs doléances. 

Pourquoi manifestaient ces étudiants ?  Selon ces derniers, l'on apprend qu'ils déplorent la mauvaise qualité, voire le manque d'infrastructures, l'absence d'hygiène dans les toilettes, le manque d'activités, entre autres. Ils ont aussi eu une pensée pour leurs enseignants qui sont sous pression. De qui ? Il nous revient que ce serait de la rectrice par intérim car les enseignants ont envoyé une lettre en ce sens à la PSEA. Sollicité sur cette affaire, le directeur de la PSEA, Shiv Luchoomun, est resté injoignable. Quant à la responsable de l'école, elle a refusé de se prononcer. 

Pour rappel, plusieurs étudiants avaient été expulsés après une manifestation contre le manque d'infrastructures.