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Violée par son fils: «Ki to pé fer? To pa respekté mwa, mama mwa»
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Violée par son fils: «Ki to pé fer? To pa respekté mwa, mama mwa»
Cette sexagénaire reçoit toujours des soins à l’hôpital de Rose-Belle après avoir été agressée par son fils. Rencontrée, elle revient sur ce drame qui a choqué les Mauriciens.
Cette affaire bouleverse, écœure et donne froid dans le dos. Une semaine est passée depuis que cette habitante de Rivière-des-Anguilles, âgée de 62 ans, a été agressée sexuellement par son fils de 36 ans. Elle est admise depuis lundi à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. Le suspect a été arrêté le jeudi 15 octobre sous une accusation provisoire de viol et a comparu en cour de Mahébourg. Comme la police a objecté à sa remise en liberté, il a été placé en détention policière. Il sera soumis à un interrogatoire lundi.
La victime a des bleus au visage. Elle est encore sous le choc et tente tant bien que mal de se remettre de l'agression. «Mo garson fim sa bann zaffer-la. Il prend de la drogue. Il ne sait pas ce qu’il fait», nous lance-t-elle d’emblée.
Ce samedi 10 octobre, raconte-t-elle, son fils était sous l’effet de la drogue quand il est entré à la maison car il était violent. Le comportement du trentenaire n’a d’ailleurs pas tardé à changer. «Il m’a demandé à dîner. Après cela, il s’est jeté par terre. Je me suis mise à m’inquiéter. Je lui ai demandé ce qui se passait et il m’a dit d’aller dormir.»
Le fils appelle ensuite sa mère pour qu’elle lui masse les pieds. Selon la victime, c’est une habitude qu’elle lui a donnée depuis de nombreuses années. «Je me suis dirigée vers sa chambre. Tout à coup, son comportement a complètement changé. Je lui ai dit : ‘Ki to pé fer ? To pa respekté mwa, mama mwa’. Je me suis débattue pour m’enfuir et je suis partie dormir. Le lendemain matin, il est venu me demander des excuses», raconte la sexagénaire.
«Il n’a jamais pu décrocher un bon poste. il est désespéré.»
La victime pense alors à donner une correction à son fils. Elle tente d’entrer en contact avec sa fille. Mais, elle explique que son fils est redevenu violent et l’a empêchée de sortir de la maison. «Il m’a frappée avec le manche d’une serpillière. Je lui ai dit que j'allais tout révéler. Il m’a empêchée de sortir de la maison. J’ai finalement réussi à sortir pour aller rencontrer ma fille. Je lui ai raconté l’incident. Elle m’a dit d’aller faire une déposition à la police. Je voulais lui donner une bonne leçon mais en même temps je me suis dit que c’est mon sang.»
Mais comment cet homme de 36 ans a-til sombré dans l’univers de la drogue ? Selon sa mère, il n’a jamais pu trouver sa voie professionnellement. «Après avoir réussi son School Certificate, il a cherché du travail mais n’a jamais trouvé ce qui lui correspondait. Il n’a jamais pu décrocher un bon poste. Il est désespéré. Une fois il m’a dit: ‘Ma, to pé bizin soign mwa, mo sagrin’. Il faisait des petits boulots par-ci par-là. Il était aussi maçon mais ne gagnait pas de l’argent tous les jours.»
La situation a empiré ces six derniers mois. Le trentenaire aurait commencé à avoir de mauvaises fréquentations. «Des amis viennent le voir pour fumer ‘enn zafer’. C’est à partir de là, quand il est sous l’emprise de la drogue, qu’il a commencé à devenir violent. Je ne sais pas s’il fume du synthétique ou du cannabis. Son frère et sa sœur ont essayé de la raisonner mais il les a jamais écoutés.»
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