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Supinfo University: la fermeture fait basculer l’avenir d’étudiants

19 octobre 2020, 18:21

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 Supinfo University: la fermeture fait basculer l’avenir d’étudiants

Rêver, viser grand. Choisir la meilleure université pour l’obtention d’un diplôme reconnu internationalement afin de pouvoir saisir un maximum d’opportunités sur le marché du travail. Ils ont cru bien faire en adhérant à l’université SupInfo à Pierrefonds, mais le contexte Covid-19 en a décidé autrement. Aujourd’hui, ils sont plus de 35 étudiants à se retrouver déboussolés après la fermeture de leur université, conséquence de la pandémie.

SupInfo International University avait un contrat de trois ans mais a été contraint, à mi-chemin, d’y mettre un terme après que la maison mère en Belgique a été victime des conséquences économiques désastreuses de la pandémie du coronavirus. M. Sanoo, dont le fils était inscrit depuis novembre 2019, est tombé des nues en apprenant la nouvelle. Son petit protégé y avait complété sa première année dans le but d’obtenir un Bachelor Degree in Computer Science Engineering au Unicity Education Hub Campus. Lors d’une réunion tenue le 22 septembre 2020, tous les élèves ont été informés de la fermeture de l’établissement. Cette décision représente un non-respect du contrat signé entre l’élève et l’université, contrat qui s’étalait sur trois ans. Pour rebondir, M. Sanoo a dû débourser environ Rs 50 000 pour que son fils continue ses cours à la MiddleSex University.

«Lors de la réunion pour l’annonce de la fermeture de SupInfo International University, trois options ont été proposées, mais ces dernières n’ont malheureusement pas fait l’unanimité auprès des élèves. L’une d’elles était la possibilité de poursuivre les cours en ligne. Cependant, après une première expérience qui s’est avérée négative lors du confinement, les élèves n’ont pas été séduits par cette proposition, argumentant que les cours en question nécessitent une interaction entre élèves et professeur, pas réalisable à travers l’écran d’un ordinateur», explique M. Sanoo.

Comme lui, plusieurs parents se sont retrouvés dans la même situation et ont dû faire face à ce choix embarrassant. Certains ont opté pour la MiddleSex University alors que d’autres, faute de moyens, ont dû se plier à la première option, le suivi des cours en ligne. M. Sanoo juge cette situation injuste et incohérente : «Comment une université peut fermer comme ça et le ministère trouve cela normal ? Personne ne dit rien, ne propose de solution à ces enfants, comme les placer à l’Université de Maurice.»

Au ministère de l’Éducation, un préposé explique ne pas pouvoir intervenir dans ce dossier: «Cela concerne la Higher Education Commission (HEC) car c’est une université privée gérée par le groupe Unicity.»

Certains parents se sont tournés vers la HEC mais face aux attentes trop longues, d’autres ont préféré opter pour différentes alternatives afin que cette situation ne reste pas en suspens.