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Drôle d’intelligence
Toutes les formes d’intelligence que nous connaissons sont des formes qui s’observent sur les êtres vivants. Un chien, un chat, un éléphant ou un chimpanzé utilisent son intelligence. Mais là où on voit que certains animaux l’utilisent de manière plus aiguisée, c’est lorsque l’homme fait des expériences où ces êtres doivent se servir de leur intelligence, de leur manière de s’adapter ou de régler un problème, franchir un obstacle, se remémorer de certaines images, etc. Ainsi, les différentes formes d’intelligence sont perceptibles à partir d’êtres vivants mis en situation. Là où nous sommes assez bluffés et surpris, c’est l’intelligence que nous pouvons observer à partir de constructions humaines, ou dit plus sommairement, l’intelligence des «machines». D’ailleurs, comme elles sont fabriquées par l’homme, ne peut-on pas dire qu’elles sont le prolongement de ce dernier ? L’intelligence artificielle, comme son nom l’indique, est une intelligence «fabriquée » par les ingénieurs et informaticiens. Et par rapport à ce que nous venons de dire, si toutes les formes d’intelligence que nous connaissons se manifestent à partir d’êtres vivants, concernant l’intelligence artificielle, le mot «intelligence» n’est-il pas de trop ?
Cette intelligence fabriquée se retrouve de plus en plus dans les aspects de notre vie sociale et économique, et l’on parle même d’homme augmenté. Néanmoins, touchant la justice, l’amour, l’amitié, la haine, la jalousie et bien d’autres émotions qui sont à la fois individuelles et sociales, comment cette intelligence intervien(drai)t-elle ? Et surtout jusqu’où ? Pour que deux personnes se mettent en couple, peut-on penser que les machines feront tout le travail pour nous ? Pour instruire une affaire en cour, puis la juger, les machines feront-elles tout le travail ? Pour instruire et éduquer des enfants et des adolescents, peut-on compter sur le travail exclusif des machines ? Pour l’instant, il semble difficile de se prononcer, mais beaucoup de recherches vont dans ce sens, et certaines volontés se braquent sur les points évoqués plus haut. La science-fiction s’est emparée depuis longtemps de cette intelligence modulée par l’homme, et le résultat est toujours inquiétant, car elle entame pou supprime l’humanité de l’homme. De ce fait, rendre esclave toute l’humanité, comme le montre le premier volet de Matrix, sans que les hommes ne s’en rendent compte, voilà une des pires manipulations des machines imaginées… par l’homme. Heureusement que l’art (fait par l’homme aussi) est là pour nous faire réfléchir.
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