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Consommation: ces endroits dépourvus d’eau

14 novembre 2020, 11:00

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Consommation: ces endroits dépourvus d’eau

Qui dit Divali, dit aussi nettoyage et préparation. Toutefois, plusieurs foyers sont privés d’eau depuis quelque temps. Cette situation perdure alors que l’état des réservoirs ne semble guère s’améliorer. Une nouvelle qui ne réjouira pas les abonnés concernés, d’autant que de nombreuses familles s’activent actuellement pour faire le grand nettoyage. 

À East-Pailles, les habitants privés d’eau, totalement désemparés, ne savent plus à quel saint se vouer. Un habitant, frustré, affirme avoir plusieurs fois fait appel à la hotline 170, et au bureau de la Central Water Authority (CWA) de Port-Louis mais personne ne décroche. Selon ses informations récoltées, le niveau d’eau dans le réservoir de l’Anse Courtois est moyen, nous dit-il. «La réceptionniste a expliqué qu’elle ne pouvait fournir plus de détails et que les habitants doivent attendre que l’eau soit distribuée aux foyers.» 

L’habitant fait également ressortir qu’une fuite d’eau persiste dans l’un des tuyaux provenant du réservoir (a priori, tuyau de type HDPE de 160 mm de diamètre). Au vu du nombre d’appels de mécontentement, les agents ont assuré que les plaintes seront sérieusement considérées. Mais à ce jour, les habitants continuent de se lamenter au sujet de ce problème majeur. «À la maison, nos réservoirs d’eau ne se remplissent pas correctement, les personnes âgées et patients alités ont besoin de pouvoir utiliser l’eau», précise, agacé, l’habitant de East-Pailles. 

Même scénario à Bramsthan et Ernest-Florent, Bel-Air. Plusieurs foyers sont privés d’eau. D’ailleurs, pour assurer la distribution d’eau, un camion-citerne a été dépêché à Ernest-Florent dans la soirée du jeudi 12 novembre. Les habitants se plaignent qu’ils n’ont pu faire le grand nettoyage pour la fête de Divali comme à l’accoutumée, se demandant également comment procéder pour la préparation des gâteaux. Sankarsing Rambajun, président du village de Bramsthan, explique que l’eau ne coule que durant deux heures le matin. À cause d’un problème de pression, plusieurs foyers n’ont pas d’eau. 

Dans le Nord, le même problème est dénoncé. Ashish Rao Appadu, conseiller du village de Rivière-du-Rempart, souligne que la fourniture d’eau est irrégulière dans son village. Mais certaines régions comme Temple Road et Nunka Road sont complètement privées d’eau. 

À Quatre-Bornes, à l’avenue Sir Virgil Naz, c’est la même rengaine. Les robinets sont à sec et les préparations en vue de la fête de la lumière, se passent mal, disent des habitants. De surcroît, les enfants n’ont même pas d’eau pour se doucher à la sortie de l’école, déplorent-ils. 

Deux communications écrites, de même que plusieurs appels téléphoniques ont été adressés à Julien Dureau, officier en charge de la communication et des relations publiques à la CWA, mais nos tentatives d’obtention de quelques réponses sont restées vaines.


L’ouest à sec, les habitants descendent dans la rue 

La colère gronde à Baie-du-Cap. Les habitants sont remontés en raison de la distribution d’eau irrégulière. Vendredi, ils ont même fait obstruction sur la route afin de prendre un camion-citerne en otage. Pour justifier leur acte, certains habitants avancent qu’ils sont privés d’eau depuis plusieurs jours et ne dépendent uniquement du camion-citerne. N’en pouvant plus des élus de la circonscription qui font les sourds, ils ont décidé de prendre les choses en main. Les autres endroits affectés dans l’Ouest sont Le Morne, La Gaulette, Coteau-Raffin et Case-Noyale. Sollicitée, Sandra Mayotte, députée au nº14, affirme qu’elle est déjà au courant de la situation. Elle soutient qu’elle a déjà pris contact avec des officiers de la Central Water Authority pour remédier à la situation, mais pas que. La députée avance qu’elle ira sur le terrain pour faire un constat de visu. «La situation nous ne permet pas de gaspiller l’eau. Le Morne est privé d’eau. N’empêche, les habitants veulent imposer certaines règles, comme l’heure à laquelle faire venir le camion-citerne. Mais il faut qu’ils comprennent que nous faisons de notre mieux pour leur fournir de l’eau. Je suis cette situation de près.»