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Meurtre du petit Ayaan: quel rôle a joué le caporal Emambocus à l’hôpital Nehru ?

18 novembre 2020, 09:30

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Meurtre du petit Ayaan: quel rôle a joué le caporal Emambocus à l’hôpital Nehru ?

Deux nouvelles arrestations hier dans le cadre du meurtre du petit Ayaan Ramdoo ; la doctoresse Nesha Soobhug et le policier de service aux urgences de l’hôpital Nehru, le jeudi 12 novembre.

Dans quelles circonstances la dépouille du petit Ayaan Ramdoo, deux ans, a-t-elle pu être récupérée à l’hôpital Jawaharlall Nehru, à Rose-Belle, dans la soirée du jeudi 12 novembre ? Cela, alors que le cas avait été référé à la police.

Pourquoi n’y avait-il pas de sentinelle pour veiller à ce que personne ne s’approche du cadavre, comme le veut la procédure, jusqu’au moment de l’autopsie ? C’est ce que tentent de découvrir les policiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) dans l’enquête sur le meurtre du petit, à Midlands.

Hier, mardi 17 novembre, la doctoresse Nesha Soobhug, âgée de 31 ans, a été arrêtée et présentée au tribunal de Mahébourg. La trentenaire, qui avait certifié le décès du petit, fait face à une accusation provisoire de medical practitionner issuing false certificate, sous l’article 118 du Code pénal.

L’habitante d’un village du Sud, qui exerce dans le privé à Rose-Belle, a recouvré la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 40 000. Nesha Soobhug doit aussi se présenter au poste de police de sa localité chaque lundi… Son interrogatoire se poursuit aujourd’hui dans les locaux de la MCIT. Elle est représentée par Mes Neelkanth Dulloo et Anna Ganoo.

Milieu modeste

La doctoresse vient d’un milieu modeste. Sa mère est employée dans un casino alors que son père travaille comme attendant dans un établissement scolaire. Elle a fait ses études de médecine en Russie avant de revenir au pays pour exercer comme généraliste. Elle est inscrite au Medical Council depuis le 13 décembre 2017. Elle a été pre-registration house officer à l’hôpital Jawaharlall Nehru à Rose-Belle. Certains de ses proches travaillent dans la profession médicale et un membre de sa famille exerce à l’hôpital Nehru.

Par ailleurs, les enquêteurs ont procédé à une deuxième arrestation dans le cadre de cette affaire. Le caporal Mohammad Moontaj Ally Emambocus, âgé d’une cinquantaine d’années, a été appréhendé dans l’après-midi et placé en détention. Ce policier, habitant Plaine-Magnien, était de service dans la soirée du 12 novembre à l’hôpital Nehru. La MCIT devra établir s’il a joué un rôle clé en permettant à la doctoresse d’avoir accès à une salle de l’établissement.

Policier sympathisant

Hier, Moontaj Ally Emambocus a expliqué aux enquêteurs que, ce jour-là, la mère d’Ayaan Ramdoo, Nawsheen Beeharry, et Ashar Sobratee lui ont demandé s’il connaissait un médecin car leur enfant est décédé. Sympathisant avec le couple, qu’il dit ne pas connaître, il leur a donné le numéro de la doctoresse. Le policier dit leur avoir simplement remis le numéro de la doctoresse.

Et concernant la façon dont cette dernière a pu avoir accès à une salle à l’hôpital, le caporal a expliqué que les médecins du privé peuvent entrer dans les hôpitaux. Mais les enquêteurs prennent ses explications avec des pincettes. L’interrogatoire du policier se poursuit aujourd’hui. Il devra également comparaître en justice, devant le tribunal de Mahébourg, ce matin.

La mère n’a rien vu

La mère biologique d’Ayaan, Nawsheen Beeharry 26 ans, a aussi été entendue par la MCIT, hier. Elle a soutenu n’avoir pas vu son époux Ashar Sobratee, 22 ans, avec qui elle a contracté un mariage religieux, frappé son fils, ni n’a-t-elle entendu du bruit dans cette soirée fatidique du 12 novembre.

L’enquête, menée par les inspecteurs Deewoo, Jugoo et Ramjhettun ainsi que la MCIT, est dirigée par l’assistant surintendant Seebaruth.