Publicité
SMF: des officiers en ont ras-le-bol
Par
Partager cet article
SMF: des officiers en ont ras-le-bol
Ils ne peuvent plus soutenir le rythme de travail qu’on leur impose et sont à bout de force. Les officiers de la Special Mobile Force (SMF) sont contraints de travailler entre 72 et 96 heures par semaine alors que la loi du travail stipule qu’un individu doit normalement travailler 45 heures par semaine. Cette situation dure depuis des années et leurs griefs seraient tombés dans l’oreille de sourds au sein de l’administration. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Les élections villageoises.
Du coup, certains ont préféré prendre leurs congés plutôt que travailler dans le cadre des élections villageoises, bien qu’il soit prévu qu’ils perçoivent une allocation d’environ Rs 8 000 dans le cadre du travail pour ces élections. «Ena SMF inn prefer pa touss sa alokasion-la olié travay koumma bef ek dan bann mové kondision», relate une source. Qui plus est, certains de leurs supérieurs auraient essayé de percevoir la «night allowance» durant la période des villageoises alors qu’ils n’étaient pas présents physiquement à leur poste, confie-t-on.
Ainsi, alors que les officiers auraient dû démarrer leur shift le samedi le 21 novembre à 7 heures et le terminer à 9 heures le dimanche 22 novembre, ils ont été contraints de jouer les prolongations et d’être en service le dimanche jusqu’à 16 heures. Ils ont ensuite repris le travail le lundi 23 novembre à 7h30 et ne sont rentrés chez eux que le mardi 24 novembre au moment où leurs collègues sont venus les relever.
Par ailleurs, leur lieu de repos, lorsqu’ils sont en service de nuit, de même que les matelas en éponge sur lesquels ils doivent dormir, laissent à désirer. Pour se rendre aux toilettes, ils doivent marcher sur un sol glissant en raison de fuites dans la tuyauterie, qui n’ont toujours pas été réparées.
Les officiers de la SMF sont en général appelés à effectuer une garde au quartier général à Vacoas, de même que devant la résidence de Very Important Persons, devant les ambassades, sur les chantiers du Metro Express, devant les centres de quarantaine, mais aussi des patrouilles ou des road blocks entre autres, et se tenir prêt à toute éventualité nécessitant leur intervention. Leur volume de travail est appelé à doubler en cas d’élections législatives ou villageoises car ils doivent agir comme sentinelles devant l’imprimerie du gouvernement lorsque les bulletins sont en cours d’impression ou escorter les bulletins de votes à la fin du scrutin.
Sollicité, le président de la Police Officers Solidarity Union, l’inspecteur Jaylall Boojhawon, dit avoir déjà évoqué la question des heures extensibles de travail des officiers avec le commissaire de police Khemraj Servansing et qu’une ligne de contact en ce sens a aussi été établie avec le commandant de la SMF, le Deputy Commissionner of Police Anil Kumar Dip. «Une rencontre aura bientôt lieu avec le commandant de la SMF afin de trouver des solutions pour soulager et alléger les heures de travail des policiers de cette unité», a confié l’inspecteur Jaylall Boojhawon.
Publicité
Les plus récents