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Accident de Wooton: le constable Domun devrait faire face à la justice
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Accident de Wooton: le constable Domun devrait faire face à la justice
Cela a fait exactement un an hier, depuis le terrible accident à la station-service d’Indian Oil à Wooton qui avait coûté la vie au pompiste Rohit Gobin et blessé son collègue, Antoine Daniel Lamarque. L’enquête menée par la Criminal Investigation Division (CID) de Curepipe est bouclée et le dossier soumis au Directeur des poursuites (DPP). La police recommande que le constable Mohammad Ashfar Domun soit poursuivi sous cinq chefs d’accusation. Il était au volant du véhicule 169 RM 17 du poste d’Eau-Coulée en compagnie du constable Mohammad Hashmi Madhina.
La police accuse le constable Domun d’homicide involontaire ; de coups et blessures par imprudence ; de non-assistance à personnes en danger ; d’excès de vitesse ; et de conduite d’un véhicule impropre à la circulation. Ces recommandations sont soutenues par des rapports de l’ingénieur du ministère des Infrastructures publiques et d’experts de la police, qui ont inspecté les pneus arrière du véhicule et confirmé qu’ils étaient lisses. Ils ont aussi établi que le véhicule roulait à environ 162 km/h, après une analyse scientifique et mathématique des images des caméras de surveillance.
Tous les facteurs étaient réunis pour provoquer cet accident : la pluie, l’accumulation d’eau et la route glissante. La voiture a dérapé et quitté la route pour percuter la station-service, tuant ainsi un pompiste et blessant un autre. Quant au constable Madhina, il est accusé de non-assistance à personnes en danger. La chef inspectrice Appadoo, responsable du poste d’Eau-Coulée à cette époque, est, elle, accusée d’avoir fait au moins deux fausses entrées dans le journal de bord du poste. L’une concerne le départ du véhicule accidenté et, l’autre datant de plusieurs jours avant l’accident qui confirmait que le véhicule 169 RM 17 était en bon état de marche, alors que les deux roues arrière étaient lisses. Pour ces deux manquements, elle ne risque que des actions disciplinaires.
En revanche, des poursuites sont recommandées contre un inspecteur de police, un sergent et deux constables arrivés sur les lieux après l’accident, qui n’ont pas porté assistance aux blessés. L’enquête a aussi établi que l’homme en noir présent dans la station-service n’a eu à aucun moment des communications téléphoniques avec ces policiers. Il ne faisait que passer là par hasard. Il revenait de son lieu de travail à Curepipe et il était venu soutenir ces policiers qu’il connaissait.
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