«Le MMM est en faveur de la mise sur pied d'un select committee du Parlement pour se pencher sur toute la question de drogue, y compris le cannabis et la drogue synthétique.» C'est ce qu'a affirmé le leader des Mauves, Paul Bérenger, lors d'une causerie ayant pour thème «Simik: Anou konbat li», à Ebène, le samedi 28 novembre. Une initiative de la Jeunesse Militante et de l'aile féminine du parti.

Toutefois, selon Paul Bérenger, ce n'est pas sous le présent Parlement que ce select committee verrait le jour. «On souhaite que ce comité devienne une réalité le plus vite possible lorsqu'un nouveau gouvernement sera élu. Car, il s'agit d'un problème urgent. On ne peut pas perdre du temps. Il faut tout revoir et faire des reccommandations», estime Paul Bérenger.

 Il est revenu sur une déclaration du patron de la brigade antidrogue, Choolun Bhojoo, à l'effet que cette unité a demandé aux autorités de venir de l'avant avec un projet de loi spécifique sur la drogue synthétique.

«La population a le droit de savoir quand cette demande a été formulée car les ravages de la drogue synthétique ne datent pas d'hier», a dit le leader du MMM. Dans la foulée, il a fait ressortir que de plus en plus de personnes réfléchies, «pa bann eksite», affirment que la légalisation du cannabis aidera à combattre la drogue synthétique (voir plus bas).

«Le MMM a toujours été en faveur de la légalisation du cannabis à des fins médicales et qu'il ne faut pas qu'un consommateur se retrouve en prison pour en avoir consommé», a souligné Paul Bérenger. Il a, à ce propos, évoqué le referendum en Nouvelle-Zélande sur le cannabis. «Il s'agit d'un projet de loi complet. Mais celui-ci n'a pas été voté  (la majorité étant contre),» a-t-il déclaré.

Légalisation du cannabis: La solution ?

Oui, selon Kunal Naik, directeur de plaidoyer et de communication chez PILS, l'un des quatre orateurs à cette causerie, hormis Paul Bérenger, Drish Baboolall, président de la Jeunesse militante et le Dr Satish Boolell, membre du MMM et médecin légiste de profession. «On connaît déjà sa composition, il faut contrôler son THC et le vendre à un endroit spécifique. Il faut aussi réduire son prix car beaucoup de personnes se tournent vers la drogue synthétique comme elle est à meileur marché. Le cannabis peut être vendu à des personnes âgées de 21 ans à monter. On pourrait peut-être commencer par son utilisation médicale, ensuite on verra», a-t-il proposé. Cependant, pour le Dr Satish Boolell, il sera difficile de faire avaler ce projet de loi aux dirigeants. «Peut-être qu'il faut encourager le cannabis récréationnel...», a-t-il suggéré.

«Dans MMM, ou pa pou trouv avoka ou parlmenter pran case la drog»

Alors que des hommes de loi s'attirent de vives critiques pour avoir choisi de représenter des suspects impliqués dans la mort tragique du petit Ayaan Ramdoo, 2 ans, ou encore de la policière Dimple Raghoo, la maîtresse de cérémonie et présidente de l'aile féminine, Rouma Bahadoor, devait déclarer que «dans MMM, ou pa pou trouv avoka ou parlmenter pran case la drog».

Par ailleurs, à l'issue de la causerie, elle devait annoncer la tenue d'une candlelight au Plaza à Rose-Hill, à partir de 17 h 30, le mercredi 2 décembre en mémoire du petit Ayaan, décédé dans des circonstances tragiques, le 12 novembre. Il s'agit d'une initiative conjointe de la Jeunesse militante et de l'aile féminine du MMM. Soulignons qu'au début de la causerie une minute de silence a été observée en souvenir de la policière Dimple Raghoo tuée dans l'exercice de ses fonctions.