Chiens blessés, affamés ou encore nombre d’animaux confinés dans un espace restreint… C’est le constat d’un étranger lors d’une visite au quartier général de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW), il y a quelques jours. Il ne s’y trouvait pas par hasard. En effet, il était venu vérifier si sa chienne qui s’était égarée n’avait pas été capturée par la MSAW. 

À son arrivée, le personnel lui a demandé de laisser son téléphone portable dans sa voiture. Une fois à l’intérieur, on lui a fait comprendre qu’il y avait des chiens capturés il y a trois à quatre jours avant sa visite. Il avait bon espoir de retrouver son animal. Sans perdre de temps, il a visité les différents compartiments où les chiens se trouvaient, mais malheureusement sa chienne ne s’y trouvait pas. Mais il a été surpris de voir des animaux qui n’étaient pas bien traités. Certains mouraient de faim. 

Ni nourriture ni eau

Ce n’est pas la première fois que la MSAW se retrouve au centre de ce genre de controverse. Les organisations non gouvernementales ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. 

Petra Gisske, présidente de la Petra Animal Welfare Foundation, condamne toutes formes de cruauté envers les animaux. «L’institut MSAW est censé être un lieu de bien-être où les animaux doivent être traités de manière humaine. J’ai moi-même été témoin du traitement qu’on inflige aux animaux, qui ne reçoivent ni nourriture ni eau ou encore aucune attention médicale», explique-t-elle. 

D’ajouter que «la stérilisation, la puce électronique, la vaccination, le vermifuge et la libération dans leur propre habitat naturel sont les seuls moyens humains de travailler ensemble. Nous devons nous réveiller et essayer de travailler ensemble pour le bien-être des animaux où les ONG, les amoureux des animaux et le gouvernement travaillent main dans la main de manière humaine. Nous devrons répondre de notre action dans cette vie et au-delà». 

Aux dires de Petra Gisske, les différentes organisations qui militent pour le bien-être des animaux se rassembleront d’ici quelques jours pour dénoncer la manière de faire de la MSAW. 

Nous avons contacté, en vain, la responsable de communication de la MSAW.