Publicité

Thibault de Navacelle: «Nous allons inciter le Comité international olympique à agir»

6 décembre 2020, 14:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Thibault de Navacelle: «Nous allons inciter le Comité international olympique à agir»

Thibault de Navacelle est l’arrière petit-neveu de Pierre de Coubertin, le fondateur de l’Olympisme moderne. Très attaché aux valeurs que véhicule l’esprit olympique, il n’a pu rester insensible à la situation malsaine prévalant au sein du Comité olympique mauricien (COM). Pour aider à changer les choses, il a rejoint le comité de réflexion «pour l’assainissement du sport mauricien».

Pour vous retrouver au sein de l’équipe qui demande le départ de Philippe Hao Thyn Voon de la présidence, quelque chose de particulier doit vous avoir motivé ? 
Vous avez raison. C’est la proposition pour les élections anticipées au sein du COM et la requête pour changer les statuts de sorte que ce soit les membres de l’exécutif qui nomme les représentants d’athlètes qui ont été le déclic. Cette dernière va à l’encontre de la charte olympique et le Comité international olympique (CIO) l’a, d’ailleurs, tout de suite refusée. 

Il y a aussi le fait que quand on tape le nom de ceux qui sont supposés représenter l’olympisme à Maurice, les articles de presse que l’on a sont négatifs. Ça nous embête. Donc, avec mon frère Martin, on s’est dit qu’on devait aider à améliorer la situation. 

Concrètement, quelle forme prend votre aide ? 
On se veut être le garant de la mémoire de notre grand-oncle, Pierre de Coubertin, le garant du respect des valeurs de l’Olympisme. Bref, on est, si on peut le dire ainsi, les yeux et les oreilles du CIO à Maurice. Parce que toute information à notre disposition leur sera transmise. 

Pour le moment, on est en train de les compiler. Pour cela, on rencontre des gens, le maximum, principalement ceux qui ont eu des problèmes pour les écouter et bien cerner la situation. Par la suite, un dossier sera monté. Mais, cela prend du temps. Ce n’est pas trop évident. En plus, il y a beaucoup d’histoires louches, par exemple celle des Jeux du Commonwealth. On va bouger et inciter le CIO à agir aussi car ce n’est plus possible que les choses continuent ainsi. 

Sachant votre lien de parenté avec Pierre de Coubertin, cela donnera-t-il plus de poids au dossier que vous enverrez au CIO…
Bien sûr. C’est pour cela aussi que je pense que le changement est possible. Je fais cet appel aux gens qui disposent d’informations qui pourraient aider à faire avancer les choses ; n’ayez pas peur. Je sais que parfois, il y a des pressions. Mais, il ne faut pas que celles-ci freinent le changement. 

Les gens doivent ouvrir les yeux, se dire que les choses ne sont pas comme elles devraient l’être. Il faut arrêter l’hypocrisie, faire comme si tout allait bien. Le but du COM, c’est de développer le sport et l’éducation dans le respect des valeurs de l’olympisme. Nous allons veiller à ce que le fonctionnement de cet organisme ne soit pas perverti. 

Vous avez dit que vous rencontrez, en ce moment, beaucoup de personnes en vue de monter votre dossier. C’est déjà fait avec Philippe Hao Thyn Voon ? 
Non. Mais, ce n’est pas faute d’avoir essayé, de nombreuses fois d’ailleurs. J’ai eu son numéro de téléphone, à chaque fois que je l’appelle, il est occupé. Il doit me rappeler mais il ne le fait pas. Il ne l’a jamais fait. J’avais obtenu un rendez-vous avec lui mi-octobre, entre-temps a paru dans un hebdomadaire un article pour expliquer qui on était, c’est-à-dire, mon frère et moi avec un rappel des valeurs olympiques. A suivi forcément l’annulation de notre rendez-vous. 

Je suis même passé par des contacts au CIO pour avoir une rencontre avec lui, mais il ne s’est jamais manifesté. C’est dommage. Encore une fois, tout est une question de respect de valeur, d’ouverture, d’être capable de montrer l’exemple.