Il croule sous le stress depuis qu’il a découvert, vendredi, une grosse marque de brûlure sur le corps de son fils de cinq ans. Dans un premier temps, Vikesh, un habitant de Mare-d’Albert, a alerté la Child Development Unit (CDU) de Goodlands. Il explique qu’il compte désormais se tourner vers son avocat pour obtenir la garde du petit. Il s’est aussi rendu aux postes de police de Plaine-Magnien et de Terre-Rouge, hier, pour porter plainte.

Ce père d’un garçonnet de cinq ans est séparé de son épouse depuis un an et demi. Par un ordre de la cour, les deux parents ont obtenu la garde partagée de l’enfant depuis. «Ainsi, chaque vendredi à 16 heures jusqu’au dimanche à 16 heures, le petit est chez moi. Quelques fois, en lui donnant sa douche, j’ai remarqué de petites marques au niveau de ses parties intimes. Mais ce vendredi 4 décembre, j’ai eu le choc de ma vie en voyant la blessure qu’il portait. Ti enn gro mark brilé... », confie Vikesh.

Il a immédiatement conduit son fils à la Mediclinic de Goodlands, étant donné que l’enfant habite principalement chez sa mère, qui réside à Bois-Pignolet, Terre-Rouge. «Le médecin qui a examiné mon fils m’a expliqué que la blessure serait due à une brûlure. J’ai alors demandé à mon fils comment il s’était blessé. Li finn dir mwa so nouvo papa finn bat li ek dibwa fwayé…», raconte-t-il. Il soutient qu’il y a quelque temps déjà, toujours en constatant des blessures que portait son fils au bras, il avait alerté la CDU.

«Pa premié fwa ki mo finn signalé-la, plizir fwa mo finn alé pou dir zot ki mo zanfan pé gagn baté, mo na pa finn tann nanyé», poursuit-il. Il dit craindre pour la vie de son fils plus que jamais. «Kan ou tann case kouma Ayaan ou pa kapav ferm lizié lor nanyé…» Ce père explique qu’il n’a toutefois pas porté plainte à la police le même jour. «J’ai eu une vive altercation avec mon ex-épouse, qui a repris mon fils le même jour. Je ne savais pas trop quoi faire. Mo latet ti fatigé. J’ai alors pris l’avis de mon avocat, qui m’a conseillé de porter l’affaire à la police.»

Vikesh s’est, dans un premier temps, rendu au poste de police de Plaine-Magnien, hier matin. «Mais les policiers m’ont conseillé de me rendre au poste de Terre-Rouge.» Il s’y est donc rendu toujours hier après-midi. «Bann polisié-la finn dir mwa ki mo madam finn met enn lantré kont mwa pou dir ki sa in ariv kot mwa; mo napli konpran!» Hier, nous avons essayé d’entrer en contact avec la mère de l’enfant, pour sa version des faits, mais elle n’a pas souhaité réagir. «Non, mo pa pou dir nanyé, sori…» a-t-elle simplement rétorqué, avant de nous raccrocher au nez.