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Post-Wakashio: reprise de la pêche dans le sud-est
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Post-Wakashio: reprise de la pêche dans le sud-est
Le 12 décembre est une date qu’attendent impatiemment les nombreux pêcheurs du Sud-Est, au chômage depuis plus de quatre mois. Le Conseil des ministres l’a annoncé vendredi, c’est à compter de cette date qu’ils pourront reprendre leurs activités en dehors du lagon. Mais est-ce une bonne idée ? Les dernières analyses ont révélé l’absence de résidus d’hydrocarbures dans les poissons et autres produits de la mer. Une information provenant du ministère de la Pêche : «Les dernières analyses de l’eau ont révélé que les poissons sont dépourvus de toxicité.» D’où la décision de reprendre les activités de pêche en haute mer. «Les résultats des tests effectués dans le lagon se sont également révélés négatifs aux hydrocarbures, mais le ministère a préféré autoriser la pêche uniquement en dehors du lagon pour permettre à celui-ci de se régénérer.»
Du côté des pêcheurs du Sud-Est, c’est l’excitation. Ils accueillent la nouvelle comme «un cadeau de Noël»: «Savez-vous depuis combien de temps nous attendons ça ? Cet argent que nous allons pouvoir gagner ne couvrira certainement pas nos dettes mais, au moins, nous pourrons offrir des cadeaux à nos enfants», déclare Sanjay, pêcheur à Mahébourg. Toutefois, certains sont moins optimistes et doutent que la reprise sera florissante. «Peu de gens voudront acheter nos poissons. Nous avons perdu nos clients et les autres auront peur pendant un certain temps. Ils ne croiront pas à cette histoire de poissons non toxiques. Il faudra du temps avant que nous ne puissions nous reconstituer une clientèle», explique Mario, pêcheur à Grand-Port depuis plus de 20 ans.
Quant aux experts, ils sont catégoriques, la pêche hors lagon n’est pas dangereuse, la population ne doit avoir aucune crainte. «Les poissons que l’on trouve en haute mer sont des animaux marins pélagiques et migrateurs, donc nous n’avons rien à craindre», affirme Vassen Kauppaymuthoo, océanographe. Une opinion partagée par Sunil Dowarkasing, un ancien global strategist chez Greenpeace : «La pollution s’est étendue dans le lagon et le littoral. En haute mer, le courant a dissous les traces d’hydrocarbures.» À noter qu’il a été stipulé dans le communiqué de presse du National Crisis Commitee vendredi dernier que des équipes des Fisheries Services et des garde-côtes effectueront des patrouilles régulières pour s’assurer que la pêche en dehors du lagon soit respectée.
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