Cette année, les enfants habitant les cinq villes ne seront pas oubliés pour la fête de Noël. Des présents leur seront offerts, et dès ce samedi dans la capitale. Par contre, zéro tolérance envers les marchands ambulants.

Dans quelques jours, les célébrations de fin d’année vont débuter. Dépendant de leur bourse, les Mauriciens vont plébisciter, soit les marchands des petites foires, soit les articles dans les magasins. Au niveau des municipalités, les maires expliquent les dispositions qui seront mises en place pour cette période festive. À Rose-Hill, déjà, les enfants pourront obtenir leurs jouets le 19 décembre.

Mais ce n’est pas tout. Qui dit fête, dit également ambiance de fête. Pour David Utile, ce sera un «must». «On pense déjà à une animation dans le centreville les 23 et 24 décembre. Cela aidera ceux qui vont faire du nite shopping et l’on pense aussi inclure la partie d’Arab Town. Nous ne voulons pas pénaliser les marchands.» Toutefois, sachant que cela aura un coût, le maire des villes-sœurs soutient que la mairie est à la recherche d’artistes, dépendant de ses moyens. «Nous pensons aussi continuer jusqu’aux derniers jours de l’année.»

Par contre, le gros souci sera d’éviter que les marchands ambulants ne viennent marcher sur les plates-bandes des commerçants. «Nous avons débuté depuis lundi une opération, avec le soutien de la police, pour éviter qu’ils ne viennent dans la ville.» David Utile précise qu’avec les travaux menés actuellement à Curepipe, Vacoas et Quatre-Bornes pour le métro et à Port-Louis avec l’Urban Terminal, les marchands pensent empiéter sur les rues de Rose-Hill.

En parlant de la capitale, le lord-maire, Mahfooz Moussa Cadersaib, ne prévoit pas de grands événements à PortLouis. «Ce samedi, soit le 12, nous allons faire une distribution de jouets aux enfants. Rien d’autre ne sera prévu.» Mais il prévoit que la police sera encore plus active sur le terrain pour empêcher les marchands ambulants et saisonniers de travailler. «Des opérations sont menées tous les jours. Elles se poursuivront.»

Certes, ces marchands travaillent dans l’illégalité mais pour Nagen Mootoosamy, il faut quand même se montrer un peu humain. «Il y a peutêtre parmi ces marchands d’anciens employés d’hôtels qui ont perdu leur travail. C’est pour cette raison qu’il faut les régulariser au maximum. C’est ce que je leur dis quand je vais à leur rencontre régulièrement.» N’empêche, le maire de Quatre-Bornes ne baissera pas la garde pour autant. «Il faut protéger les commerçants de la ville, donc nous allons nous montrer un peu plus sévères avec les marchands ambulants.»

Le maire de la Ville des fleurs a une autre idée en tête pour cette période festive. Il espère organiser une foire nocturne. «Un peu comme à Singapour. Mais cela implique beaucoup d’autres aspects dont la sécurité et un bon service de police. Il faudra tout nettoyer pour permettre aux maraîchers de travailler le lendemain. C’est encore une idée mais nous espérons la concrétiser. Cela permettra aussi d’aider ceux qui n’ont pu travailler à cause du confinement.»

À Vacoas, la routine primera. «Nous avons déjà octroyé une allocation aux différentes églises. Elles organiseront à leur manière des fêtes pour les enfants défavorisés», avance Praveen Ramburn. En ce qui concerne les foires, rien de prévu. «Nous ne pouvons entrer en concurrence avec les magasins. Mais nous comptons quand même livrer bataille aux marchands ambulants.» Par ailleurs, nos nombreuses sollicitations pour une réaction du maire de Curepipe se sont avérées vaines