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Affaire Mike Brasse: deuxième jour d’interrogatoire pour Mario Nobin

17 décembre 2020, 08:44

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Affaire Mike Brasse: deuxième jour d’interrogatoire pour Mario Nobin

Après avoir tenté d’obtenir une injonction en Cour et avoir ainsi voulu échapper à un interrogatoire under warning pouvant déboucher sur une arrestation, l’ancien commissaire de police Mario Nobin, qui est l’actuel commissaire des prisons, a finalement répondu aux questions des enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID), hier, mercredi 16 décembre.

Il doit revenir aujourd’hui aux Casernes centrales, pour la suite de son interrogatoire.

Mario Nobin a passé environ quatre heures au CCID et a été confronté à la déposition de l’assistant surintendant de police (ASP) Narendra Kumar Boodhram, affecté au Passport and Immigration Office (PIO). Ce dernier avait dit aux enquêteurs qu’il avait obéi aux ordres de l’ancien commissaire de police Nobin afin que le trafiquant de drogue Mike Brasse puisse obtenir rapidement son passeport, qui avait été rapporté perdu au poste de police de Grand-Baie en 2016.

«Je ne suis pas intervenu pour que Mike Brasse obtienne un passport. Je n’ai donné aucune instruction ou directive dans cette affaire», a insisté Mario Nobin auprès de ses anciens subordonnés. Il a ajouté que c’est le Divisional Commander du Nord de l’époque, soit l’assistant commissaire de police Vinod Domah, qui a eu des échanges avec le no 1 du PIO.

Procédures

Sauf que l’ACP Vinod Domah, qui est parti à la retraite, avait, lui, expliqué les procédures qui ont été enclenchées avant l’obtention du passeport par Mike Brasse. L’ex ACP Domah avait indiqué aux enquêteurs du CCID qu’il avait reçu des documents attestant que Mike Brasse avait perdu son passeport.

Les documents, dit-il, ont alors été envoyés au bureau du commissaire de police (CP) selon le protocole établi. L’ancien ACP Domah a aussi affirmé qu’il ne connaissait pas Mike Brasse avant cet épisode.

Mike Brasse a été arrêté à La Réunion en novembre 2016 pour possession de 42 kilos d’héroïne, valant plus de Rs 600 millions. Cette drogue se trouvait sur son hors-bord. Il a été condamné en 2018 à huit ans de prison par la justice réunionnaise.

Rebond

L’affaire a rebondi en septembre dernier après que le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a demandé aux enquêteurs du CCID de prendre des further statements des différents protagonistes alors que deux mois plus tôt, soit en juillet dernier, l’ex-commissaire de police a été blanchi dans cette enquête par cette même unité de la police, juste avant qu’il n’aille occuper le poste de commissaire des prisons. Le rapport du CCID, qui avait alors été transmis au DPP, spécifiait que les allégations contre Mario Nobin ne reposaient sur aucun élément précis.