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Nettoyage des côtes: Polyeco livrera 21 km de sites fin décembre

18 décembre 2020, 19:00

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Nettoyage des côtes: Polyeco livrera 21 km de sites fin décembre

Le pari est osé. Au lieu de finir en janvier comme prévu, le nettoyage de 21 km du littoral sous la responsabilité de Polyeco tire à sa fin dans quelques jours. C’est ce qu’affirment les représentants de la société de nettoyage, recrutée au côté d’une autre par l’assureur du MV Wakashio, le Japan P&I Club, rencontrés sur le terrain lundi.

«À la fin de ce mois, nous terminons le nettoyage de tous nos sites. Et nous avons pu les rendre avant la date prévue grâce à un travail de longue haleine pendant des mois», explique Stavrakas Filippos, Operations Director. Si, selon lui, la plupart des sites ont été nettoyés, seuls quelques-uns ont toujours besoin d’attention, notamment à Petit-Bel-Air. Ici, toute une équipe, soit 35 pêcheurs enregistrés, est au chevet des mangroves, qui après l’île-auxAigrettes, ont été les plus affectées par la marée noire. Souvenez-vous, après l’échouement du vraquier de 300 m environ, 1 000 m3 d’hydrocarbures se sont déversés dans le lagon de Pointe-d’Esny, souillant au passage toute la région du sud-est.

Rendre aux mangroves leur état d’origine a nécessité un travail méticuleux en utilisant la technique de lavage sous pression.

À Petit-Bel-Air, il faut suivre un sentier pour se rendre sur le site où pêcheurs et représentants de Polyeco s’affairent sur les mangroves. Pour les voir, il faut dégager les branches. Debout dans l’eau, jusqu’au tibia, l’un des pêcheurs active l’appareil pour un nettoyage à pression. En effet, le «flushing» est l’une des méthodes utilisées pour enlever l’huile collée aux mangroves. Des nappes d’huiles sur la surface de la mer semblent s’être évaporées. Au touché, l’eau paraît bien plus limpide qu’il y a quelques mois.

«Nous faisons constamment des tests pour voir s’il y a toujours de l’huile. Sur la surface, on peut voir des feuilles mortes qui deviendront des composts. Nous utilisons l’eau à pression pour voir s’il y a toujours de l’huile mais c’est de la boue qui sort. On utilise également du papier absorbant sur la surface de l’eau pour vérifier s’il y a toujours de l’huile», affirme Stavrakas Filippos. Dinos Prekas, Area Manager qui supervise le nettoyage sur le site de Petit-Bel-Air, affiche sa satisfaction après trois mois de nettoyage ardu. «Nous avons presque tout complété. Il ne reste que 40-50 m de mangroves à nettoyer. En fin de semaine, nous terminerons ici.»

Plus loin, à Rivière-des-Créoles, des mangroves qui sont sous la supervision de Polyeco affichent déjà meilleure mine. «Ici, le nettoyage est déjà complété. Il n’y a plus de traces d’huiles sur les mangroves et l’eau autour est bien plus claire», confie Stavrakas Filippos. 2 400

Tonnes de déchets

Blue-Bay, Pointe-d’Esny, Preskil Hotel, PointeJérôme, le Mahébourg Waterfront, Petit-Bel-Air, Anse-Fauvrelle, Rivièredes-Créoles, Pointe-Brocus, l’île-aux-Aigrettes, l’île Mouchoir Rouge et l’île des Deux Cocos sont les sites nettoyés par Polyeco. Au total, les opérations ont nécessité une mobilisation d’environ 300 habitants. Plus de 2 400 tonnes de déchets et débris dange- reux ont été retirées des différents sites et ils ont été acheminés vers le site de stockage provisoire de La Chaumière, à Bambous, comme l’explique Kostas Chatzatoglou, Country Manager de Polyeco, dans un communiqué de presse émis récemment. «Notre objectif était de rendre au littoral sont état d’origine. L’annonce d’aujourd’hui est le témoignage de ce que nous pouvons réaliser avec un travail acharné et une forte motivation

Cinq types de techniques ont été utilisés par l’équipe selon le type de littoral et le niveau de contamination de chaque site. Elles sont notamment le lavage à haute pression sur les structures artificielles, l’essuyage avec des absorbants et l’utilisation de brosses souples sur les surfaces délicate.