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Enquête judiciaire: l’audace de Me Azam Neerooa saluée par ses pairs
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Enquête judiciaire: l’audace de Me Azam Neerooa saluée par ses pairs
Deux semaines depuis que l’enquête judiciaire a démarré en cour de Moka pour faire la lumière sur le décès suspect de l’activiste du MSM Soopramanien Kistnen, un homme se démarque de ses confrères. Il s’agit du représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Azam Neerooa.
Au fil des auditions, l’avocat du parquet brille dans la salle d’audience, se surpasse lors de l’exercice d’interrogatoire des témoins. C’est ainsi que grâce à ses questions bien cadrées et méthodiques, il a pu démontrer que ceux qui disaient que Kistnen s’est suicidé se sont lourdement trompés. Pressés de questions, les témoins peu loquaces dans leurs réponses finissent par se lâcher grâce à la tactique du Senior Assistant Director of Public Prosecutions. Me Azam Neerooa interrompt parfois les témoins à la barre pour ensuite les recadrer dans leurs réponses.
Jeudi, à la fin de l’audience, les avocats de la famille Kistnen et de Koomadha Sawmynaden ont même félicité le représentant du DPP pour avoir pu faire dire au médecin légiste, le Dr Ananda Sunnassee, ce que ce dernier n’a pas dit dans son rapport. «Si mo ti ena pouvoir, mo ti pu fini done SC (NdlR : Senior Counsel) mo kamarad Neerooa», lance Rama Valayden, admiratif. Il est rejoint par Roshi Bhadain qui n’a pas non plus manqué de féliciter le représentant du DPP.
Qui est donc Me Azam Neerooa qui est si adulé par ses pairs ? Il était le magistrat dans l’affaire Vanessa Lagesse, la styliste qui a été retrouvée morte dans sa baignoire, dans son bungalow, le 10 mars 2001. Bernard Maigrot a été appréhendé par le Central Investigation Division de Curepipe, dirigée par feu Prem Radhooa, alors surintendant de police. À la suite d’une enquête préliminaire, le magistrat Azam Neerooa a déféré Bernard Maigrot aux assises, le 28 novembre 2007, dans le sillage de cette affaire. Mais le 2 juin 2008, le DPP d’alors, Me Gérard Angoh, lui a accordé un non-lieu.
Il a jugé Pravind Jugnauth
Par ailleurs, ensemble avec Niroshni Ramsoondar qui agissait comme Acting Vice-President de la cour intermédiaire, le magistrat Azam Neerooa avait jugé le procès intenté à Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint. Les deux l’ont trouvé coupable.
Quelque temps après l’affaire MedPoint, il est nommé Acting Assistant Director of Public Prosecutions. Ceux qui l’ont côtoyé n’hésitent pas à lui attribuer «une bonne réputation». Il est perçu comme un membre du barreau de haut calibre pour son travail approfondi et sa préparation méticuleuse lorsqu’il doit se rendre en cour. Même en tant qu’ancien magistrat, ce n’est qu’après une analyse approfondie qu’il délivrait les verdicts. «Il s’est toujours montré compréhensif en cour. Maintenant, en tant qu’avocat au sein du bureau du DPP, il fait de son mieux pour faire un travail remarquable», a affirmé, dans un précédent article, l’un de ceux qui l’ont côtoyé.
En février 2019, assisté de Me Roshan Santokhee, Me Azam Neerooa représente la poursuite dans l’affaire Toofany, le procès intenté à des policiers, en cour intermédiaire.
Le 26 août 2016, Azam Neerooa avait été nommé Chairman du Valuation Tribunal par l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. Cela, après consultation avec la Judicial and Legal Service Commission, se basant sur l’article 109 de la Local Government Act 2011. Pour les législatives de 2019, il est l’un des quatre membres du bureau du DPP à faire partie des 21 Returning Officers. Il devait superviser le bon déroulement des élections générales dans la circonscription N°14 (Savanne-Rivière-Noire).
Neha Motee amie proche de Soopramanien Kistnen
<p><em>«Le jour de sa disparition, Kaya m’avait appelée. J’étais occupée et je lui avais dit que j’allais le rappeler sauf que son portable était déjà éteint.»</em></p>
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<p><strong>Simla Kistnen la veuve de la victime </strong></p>
<p>«Mon mari a été assassiné.»</p>
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<p><strong>Nishay Boodooa neveu de Soopramanien Kistnen</strong></p>
<p>«Des méls de mon oncle ont disparu.»</p>
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<p><strong>Jean-Michel Marday gardien du champ de canne où le cadavre partiellement calciné de Soopramanien Kistnen a été retrouvé </strong></p>
<p><em> «Fode ena gro dife pou ki mo inform la polis. Mo pann trouv narnien sispe.»</em></p>
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<p><strong> Vijay Kumar Dawon responsable de la salle de commandes des caméras Safe City</strong></p>
<p><em> «Les caméras à La Louise ne fonctionnaient pas le 16 octobre.»</em></p>
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<p><strong>Le Dr Ananda Sunnassee médecin légiste, qui a procédé à l’autopsie du cadavre </strong></p>
<p><em>«La thèse d’un acte malveillant n’est pas à écarter.»</em></p>
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<p><strong>Le policier Yerukunondu de la CID de Moka </strong></p>
<p><em>«J’ai pensé qu’il s’agissait d’un suicide donc, je n’ai pas continué à visionner les caméras pour retracer la victime.»</em></p>
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<p><strong>Nanda Arian ami de la victime </strong></p>
<p><em>«Imposib Kaya finn swiside.»</em></p>
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<p><strong>Parsuramen Arian plus connu comme Sivom, ami de Kistnen</strong></p>
<p><em>«Si mo ti koné li pou gagn kass sa zour la, mo ti pou al avek li.»</em></p>
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<p><strong>Kiran Gokhool représentant de Mauritius Telecom </strong></p>
<p><em>«Possible d’exclure d’un fichier Excel certaines données.»</em></p>
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<p><strong>Le sergent Mosafeer du poste de police de Moka</strong></p>
<p><em>«J’ai été surpris d’apprendre que la mort de Kistnen avait été attribuée à un suicide.»</em></p>
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<p><strong>Govinden Kistnen, frère de la victime</strong></p>
<p><em>«Je savais que les relations entre Yogida Sawmynaden et Kaya s’étaient dégradées.»</em></p>
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<p><strong>Koomadha Sawmynaden frère du ministre du Commerce </strong></p>
<p><em>«Kistnen ti dir mwa li kon boukou kitsoz lor Yogida ek ki zot ti asocie pou bann kotasyon kouma STC.»</em></p>
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<p><strong>Seeneevassen Legrand, aussi connu comme «tiboug», ami proche de Kistnen, qui avait conduit le défunt pour effectuer un paiement à Koomadha Sawmynaden </strong></p>
<p><em> «Mo per ban dimoun kin attack Kaya vin bat mwa»</em></p>
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<p><strong>Le constable Abhiram affecté à la Safe City Control Room d’Ébène. </strong></p>
<p>C’est lui, qui a vu Soopramanien Kistnen à RoseHill, monter à bord d’un autobus menant vers Beaux-Songes: <em>«Les caméras à La Louise fonctionnaient mais les images ont disparu.»</em></p>
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<p><strong>Sergent Rostom affecté à la CID de Moka-Quartier-Militaire</strong></p>
<p>Il n’a pas trouvé utile de prendre la déposition de Koomadha Sawmynaden qu’il a reçu à la cantine du poste de police le 26 octobre. Ses non-réponses aux questions des avocats et de la magistrate en cour de Moka resteront dans les annales.</p>
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