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Rashid Imrith: «Le GM doit expliquer les décès de fonctionnaires dans les 15 jours»

20 décembre 2020, 17:58

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Rashid Imrith: «Le GM doit expliquer les décès de fonctionnaires dans les 15 jours»

«À chaque fois qu'un fonctionnaire trouve la mort sur son site de travail, le gouvernement doit, dans les quinze jours qui suivent, donner des explications sur les circonstances du décès. Dimounn pa kapav kontigne mor koumsa lor sit travay.» C'est ce qu’a affirmé le président de la Federation of public sector and other unions (FPSOU), Rashid Imrith, lors de l'assemblée annuelle des délégués, à Port-Louis, mercredi16 décembre. Il a notamment, cité le cas d’un procurement officer décédé au bâtiment Medine Mews à la rue Chaussée, à Port-Louis, le 22 juin. «Il a fait une chute du 15ème étage, à travers un trou, pour atterrir au 14ème. À ce jour, le gouvernement n'a toujours pas donné d’explications sur les circonstances de ce décès. Ce procurement officer ne travaillait pas dans ce bâtiment. Pourquoi s’y est-il rendu ? On ne dit pas qu'il y a eu foul play, mais quelque part, il doit y avoir un responsable», souligne le syndicaliste.

Le syndicaliste a enchaîné avec l’autre cas d’un senior presiding officer décédé dans la cour d'une école, lors des élections villageoises, le 22 novembre. Ou encore, la mort tragique de la WPC Dimple Raghoo. «Dans la fonction publique, tous les officiers doivent informer leur supérieur de leurs dates de congé afin qu’on puisse faire des arrangements pour la bonne marche du travail. Est-ce que le schedule of vacation leave a été préparé dans la force policière pour 2020 ? Est-ce que le nom de la policière Dimple Raghoo figurait là-dessus ? Qui devait la remplacer ? Pourquoi l’a-t-on obligée à revenir travailler ?» Autant de questions que se pose Rashid Imrith.

D'autre part, le président de la FPSOU a réclamé la mise sur pied d’un comité d’enquête pour expliquer comment le projet Human Resource Management Information System, qui devait initialement coûter Rs 200 millions soit passé à Rs 508 millions alors qu'il n’a pas été complété. «Et qu'il faut encore Rs 500 millions pour terminer le projet. Ce qui amènera le coût total à
Rs 1 Md. Ce n'est pas en raison de l’incompétence de quelques personnes que l’image de toute la fonction publique doit être ternie. On est disposé à déposer devant ce comité d'enquête
», affirme-t-il.

Par ailleurs, Rashid Imrith a attiré l’attention sur la sécurité sur les lieux du travail, qu'il décrit comme «un état d'urgence». «Des 1 270 bâtiments occupés par le gouvernement, 1 054 ne détiennent pas de certificat d’incendie, alors que certains, tels que le bâtiment Emmanuel Anquetil à Port-Louis, sont fréquentés par des membres du public. Pire encore, des 280 bâtiments qui tombent sous le ministère de l'Éducation, 273 n'ont pas de certificat d’incendie. On ne parle pas seulement de la sécurité des employés, mais aussi de celle des enfants. Qui sera responsable si jamais il y a un incendie dans une école ?», s'interroge le président de la FPSOU.