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Noël: Ces enfants de frontliners, qui ont ouvert leurs cadeaux seuls
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Noël: Ces enfants de frontliners, qui ont ouvert leurs cadeaux seuls
Pour une bonne partie des enfants, le 25 décembre est un moment magique. Alors que la tradition veut que ce jour-là, la famille soit réunie autour de l’arbre de Noël et que les enfants émerveillés, déballent les cadeaux laissés par le Père Noël sous les yeux enchantés de leurs parents, certains enfants n’ont malheureusement pas eu cette chance car leurs parents font des métiers dits essentiels comme policier, médecin, infirmier, pompier. Ce sont d’ailleurs eux qui ont été en première ligne de la pandémie du Covid-19 depuis le début de l’année. C’est donc sans leurs parents que certains enfants ont ouvert leurs cadeaux au pied du sapin. Trois petites filles, qui connaissent cette absence, nous en parlent.
Farla Ayanah, six ans, habitante de La Rosa
«Mon papa est policier. Il travaille pour protéger tout le monde dans le pays. Il travaille aussi pour avoir de l’argent. Il donne cet argent pour acheter mes cadeaux mais je veux savoir quand mon papa va fêter Noël avec maman et moi ? Il travaille pour gagner de l’argent mais il n’est pas là pour m’emmener acheter mes cadeaux. J’aimerais bien fêter Noël avec maman et papa.»
Audélia Macka-Abrefa, trois ans, habitante de Résidence La Cure
«Ma maman travaille à la radio. Elle parle dans le micro et met de la musique pour tout le monde. Elle doit travailler pour que tout le monde soit content le jour de Noël. Dans la matinée de Noël, maman n’était pas là à cause de son travail. Je suis restée avec mam (NdlR : sa grand-mère) et papa. L’après-midi, maman était là, heureusement.»
Illiana Foolchund, 11 ans, fille de policiers
«Je suis Illiana, fille de Joana et Ritchie. Mes parents sont tous deux policiers et ce, depuis 13 ans. De tous mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir jamais fêté Noël avec maman et papa ensemble. Ils ont toujours été de service en alternance, soit maman travaille le matin et papa est de service le soir, soit maman est on duty le soir et papa travaille le matin. J’étais très souvent seule avec ma grand-mère Marie Ange. Petite, je ne comprenais pas trop ce qu’il en retournait car mes parents me couvraient toujours de cadeaux. Mais en grandissant, j’ai commencé à ressentir leur absence car pour moi, Noël cela aurait dû être le jour où je vais avec mes parents à la messe le matin et qu’au retour, j’ouvre mes cadeaux en leur présence et que l’on déjeune en famille. Enfin, je ne peux pas trop me plaindre car je sais que mes parents travaillent dur pour assurer mon avenir. Et pour cela, je leur dis et je leur dirais toujours merci.
Néanmoins, mon souhait pour Noël serait de le fêter avec toute ma famille réunie autour de moi et bien sûr d’avoir beaucoup de cadeaux.»
Ce n’est pas toujours facile pour ces enfants d’exprimer ce qu’ils ressentent car plusieurs d’entre eux ont mis beaucoup de temps à accepter cette situation alors que d’autres ont fini par se faire une raison. Il faut féliciter Ayanah, Audélia et Iliana, qui ont eu le courage de dire ce qu’elles pensaient et qui devraient pouvoir inciter les autres enfants dans le même cas à prendre leur mal en patience.
Pourquoi ces Frontliners doivent-ils travailler pour Noël ?
Infirmiers, docteurs, pompiers, policiers sont des métiers considérés comme essentiels et ceux qui les exercent doivent être en service pour Noël et le Nouvel an. Ces métiers, très respectés, sont vitaux pour le bien-être de toute société. Ces personnes, qui œuvrent dans l’ombre, ont été sur le devant de la scène cette année quand le nouveau coronavirus faisait rage dans le monde. Comme ils le disent souvent : «Ce n’est pas la fête de Noël qui va empêcher un voleur de voler, une personne de se blesser, une maison de prendre feu.» Toutes ces raisons font que ces derniers doivent travailler malgré les fêtes et laisser leur famille derrière eux, même si c’est à contrecœur. Il faut les saluer et leur dire un grand merci.
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