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Tué à Rivière-du-Rempart: Mahendra Ramlall un homme sans histoire
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Tué à Rivière-du-Rempart: Mahendra Ramlall un homme sans histoire
«Be good, do good», «Fie to lamin to lipie». Ce sont là les bons conseils que Mahendra Ramlall a reçus de son père. Il était quelqu’un de respectable dans sa localité a Riviere du Rempart..
Son entourage n’a que des éloges à son égard et même le facteur n’arrive pas à croire ce qui s’est passé. Il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. «Nous sommes deux frères et trois sœurs qui avons grandi suivant les bons conseils de feu notre père. Il était professeur de littérature anglaise et avait été élu président du village de Caroline/Bel-Air-Rivière-Sèche à l’époque. C’est juste pour vous dire que mon frère Mahendra a été une personne instruite et animée de bonnes intentions. Il n’a jamais été une personne violente qui cherchait de la bagarre avec autrui», nous explique Dharmendra Ramlall.
Il ajoute qu’il a de bons souvenirs de lui qu’il n’oubliera pas. «Tous les matins, il donne de la nourriture aux oiseaux et j’aime le regarder. Cette action de lui me manque et je ne peux l’effacer de ma mémoire. Perdre un frère dans des circonstances tragiques cela vous marque à vie d’où le fait que nous ne le connaissons pas comme quelqu’un de provocateur et qui frapperait une personne. Quelqu’un de pieux n’est pas mal intentionné. Il a même contribué à construire un petit temple au dieu Hamuman dans la cour.»
Le propriétaire de taxi avec qui il travaille et ses filles se sont fondus en larmes devant la dépouille de Mahendra Ramlall. «Ils vivent comme une famille et mon frère ne les considère pas comme un étranger ; même ses trois filles ont pleuré le jour de son enterrement. Imaginez comment mon frère respectait les autres. Il n’avait pas d’enfant, il considérait mon fils policier comme le sien», raconte Dharmendra Ramlall.
Ce dernier se rappelle encore de jour du drame, le 25 décembre, où il a vu son frère pour la dernière fois. Il explique avoir entendu du bruit à l’arrière de la maison. «Monn al gete kin arrive, monn tann tappage par derier parski mo frer res derier mo lakaz. Mo tann Siwanand Kripa pe zoure et pe dir ‘Si to enn bon mari sorti lor koltar to vini. Zordi mo touy toi mo fini toi.»
Il était environ 19 heures quand la victime est sortie sur la route. Son frère relate qu’il lui a demandé de ne pas y aller pour éviter toute altercation. «Mon dir mo frer les tombe pas al rod problem. Comme il est sorti de chez lui pour se rendre sur le chemin, j’ai voulu le suivre mais ma sœur m’a demandé de ne pas m’en mêler. À peine s’est rendu sur la route que mon cousin Coco Koreeman m’a appelé sur mon portable pour me dire que mon frère s’était écroulé sur le chemin.»
Une fois sur les lieux, il a aperçu son frère à terre et il ne respirait plus mais le suspect lui a dit qu’il était tombé sans connaissance. «Mon frère était par terre, il avait une blessure à la tête et une grosse blessure au genou. En même temps Coco Koreeman a appelé les urgences. La police est arrivée pour transporter le corps de mon frère à l’hôpital SSRN. Je suis resté perplexe que la police n’a pas fait de marking sur le lieu où il est mort sur le chemin», explique Dharmendra Koreeman.
En route alors qu’un véhicule de la police transportait le corps de son frère, il a aperçu une ambulance. «J’ai demandé qu’on le transfère dans l’ambulance mais les policiers m’ont dit qu’on irait vite à l’hôpital.»
L’autopsie a été pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste de la police. Il a attribué la mort de la victime à une «aspiration of regurgitated stomach contents».
Quant au suspect, il a été arrêté et il répond à une charge provisoire de meurtre. Il a donné sa version des faits à la police et il a comparu à la Bail and Remand Court le samedi 26 décembre.
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