Le périple du Mauricien Julien Hardy continue de plus belle en Arabie Saoudite. Le concepteur de la voiture Century est le témoin privilégié de la plus grande course de rallye raid au monde. Depuis le début des hostilités samedi soir, le Mauricien installé en Afrique du Sud est au four et au moulin pour ses «bébés».

Les Century, il faut bien le comprendre, ne sont pas des voitures d’usine comme Toyota ou Mini, celles qui gagnent généralement les Dakar. À titre d’exemple, ce sont les Toyota Hilux et les Mini qui jouent les premiers rôles actuellement. Nasser Al-Attiyah et sa Toyota viennent de remporter la quatrième étape hier, devant la Mini de Stéphane Peterhansel qui mène toujours le bal au classement général auto.

Avant cette quatrième étape, la Century du Français Mathieu Serradori figurait sur le podium à la troisième place. Mais il a dégringolé à la 7e place du classement général à 51 min 58 sec. «D’avoir une voiture en 3e position au classement général est extraordinaire, c’est une première pour Century Racing. Mais on n’est pas complètement surpris car l’équipage Serradori/Lurquin a ce qu’il faut pour obtenir ce genre de résultat», souligne Julien Hardy.

En fait, les Century, que ce soit dans l’équipe du Serradori Racing Team ou dans celle de Century Racing ont vraiment donné du répondant à leurs adversaires. «Nous sommes très satisfaits de la performance des voitures, nous avons fait énormément de développements, cette année, pour fermer l’écart avec les voitures usine et ça commence à payer. D’avoir au moins une voiture dans le Top 5 tous les jours est vraiment satisfaisant», note le Mauricien.

Néanmoins, la course est loin d’être finie. Dans ce genre d’épreuve, les surprises sont légion. Il suffit d’une mauvaise trajectoire ou d’une erreur d’appréciation dans les dunes pour que tout s’arrête et que le dernier devienne le premier. Donc, les mécanos et techniciens de Julien Hardy travaillent d’arrache-pied matin et soir pour remettre les voitures dans des dispositions optimales pour le lendemain. «La fiabilité a été bien, mais on a quand même beaucoup de travail tous les jours. Les étapes sont longues et les voitures roulent très vite, ça demande une attention constante de toutes les pièces clés», fait-il ressortir.

En espérant voir une Century sur la plus haute marche du podium, comme c’était le cas, l’année dernière…

Mercredi.Troisième victoire consécutive pour Al-Attiyah

Le Qatari Nasser Al-Attiyah (Toyota) a remporté hier sa troisième victoire d’étape consécutivement sur le Dakar 2021, la plus longue de la 43e édition du célèbre rallyeraid entre Wadi Ad-Dawasir et Riyad en Arabie saoudite. AlAttiyah, triple vainqueur de l’épreuve, a devancé le Français Stéphane Peterhansel (Mini) de 11 secondes, en parcourant les 813 kilomètres dont 337 de spéciale en 2 h 35 min 59 sec. Le Sud-Africain Henk Lategan (Toyota) s’est classé 3e à 1 min 30 sec d’Al-Attiyah, tandis que le nonuple champion du monde de rallye Sebastien Loeb (BRX) a pris la 4e place à 2 min 36 sec du vainqueur du jour, juste devant l’Espagnol Carlos Sainz (5e à 2 min 56 sec). Le classement général reste en grande partie inchangé : Peterhansel, surnommé «Monsieur Dakar» en référence à ses 13 victoires dans la compétition, reste leader et n’a donc perdu que 11 secondes sur Nasser Al-Attiyah, 2e . Le pilote français contrôle parfaitement la situation, sans avoir à ouvrir la piste comme doit le faire le vainqueur d’étape. Sainz, vainqueur de l’édition 2020, est 3e , mais accuse plus de 36 minutes de retard sur le leader. Loeb est 4e (à 48 min 14 sec de la tête) mais avec seulement 30 secondes d’avance sur Lategan. Le Français Mathieu Serradori (SRT Racing), qui était 3e avant le départ de l’étape, a dégringolé à la 7e place du classement général à 51 min 58 sec. Aujourd’hui, pour la 5e étape, les concurrents devront parcourir 655 kilomètres entre Riyadh et Buraydah, au nord, dont 485 de spéciale chronométrée.