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Covid-19: des Mauriciens d’ailleurs déjà vaccines
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Covid-19: des Mauriciens d’ailleurs déjà vaccines
Depuis plusieurs jours déjà, l’Europe est passée en mode vaccination. Et, si certains attendent la piqûre, d’autres préfèrent la fuir. Parmi, des Mauriciens, surtout des frontliners, qui, eux, ont accepté de se faire vacciner. Ils racontent.
Dans les rues de Londres, qui ressemblent d’habitude à une ruche, on entendrait presque voler les mouches. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré le 4 janvier que l’Angleterre était de nouveau confinée. Bars, restaurants, magasins, écoles ont fermé leurs portes. Le combat contre ce satané virus est féroce. Le remède, l’espoir : le, les vaccins…
«C’est la troisième fois que nous sommes en confinement total», confie Pamela. Cette Mauricienne, qui exerce dans le milieu hospitalier, figure parmi les premières à s’être fait vacciner. «Les écoles ont fermé et l’on fait comprendre que tous les examens ont été annulés.» Tous se demandent s’ils verront la lumière au bout de ce bien sombre tunnel. «En fait, le sentiment de la population est mitigé. Il y a ceux qui veulent être vaccinés alors que d’autres ne le souhaitent pas.»
Cette dernière raconte que depuis plus d’une quinzaine de jours, elle a reçu la première dose du vaccin Pfizer-BioNTech. «La semaine prochaine, j’aurai droit à la seconde dose. En fait, il faut 21 jours entre la première injection et la seconde.» Pamela soutient qu’il n’y a aucune précaution à prendre suite à cette vaccination. «Pas de repas spécifique à prendre. Certes, certaines personnes peuvent faire un peu de température. On leur demande de prendre du paracétamol et c’est tout.» Elle espère que ce vaccin aidera à ce que la vie puisse reprendre son cours normal.
Un peu plus loin, à Leicester, Sarah Panchoo Woozeer, Advanced nurse Practitioner, attend pour sa part d’être vaccinée. Et d’affirmer que la situation est alarmante en Angleterre. Et avec l’arrivée de la nouvelle variante de Covid-19, la panique gagne du terrain. «Les hôpitaux sont presque saturés. Il n’y a plus de lits disponibles. Les cas augmentent jour après jour. Même le personnel se voit obligé de s’isoler après avoir travaillé avec les gens contaminés.» La faute à qui ? Pour notre interlocutrice, il n’y a pas photo. Les responsables sont les Anglais euxmêmes. «Chacun doit assumer ses responsabilités. Il y a ceux qui ne pensent qu’à s’amuser, sans penser aux autres. Le gouvernement fait beaucoup d’efforts.»
Cela fait 17 ans depuis que Sarah Panchoo Woozeer vit en Angleterre. Et face à cette situation chaotique, elle est nostalgique. «On est loin de nos proches. On ne peut même pas leur rendre visite. Heureusement que nous avons la radio, Internet. Le séga nous met un peu de baume au coeur. Les Mauriciens ont la chance d’être dans une île qui est Covid-safe.» Mais là où elle est, on ne sait plus sur quel pied danser pour combattre ce virus. Sarah espère que l’Angleterre pourra vacciner les 60 millions d’habitants. «Il faudra que les laboratoires produisent encore plus de vaccins pour une population aussi dense. Et cela ne va pas être du gâteau.» Mais elle y croit.
Lui, aussi, vit cette pandémie sous d’autres cieux. Prakash Dookhy travaille dans une unité où il côtoie les morts, travaillant à l’Intensive Care Unit (ICU) de The Mater Hospital en Irlande. Et mercredi, il était parmi les premiers à se faire vacciner. «En tout cas, heureusement que je ne ressens aucun contre-effet. De toute façon, avec le travail que je fais, je devais faire le vaccin.» Le Covid a définitivement changé sa vie. «J’ai vécu des moments pénibles. Jamais, je n’ai vu autant de personnes décédées. Et cela a été difficile. Surtout quand l’on mettait les corps dans des sacs sans que la famille n’ait le droit de voir leur proche... »
Si, pendant quelques mois, le nombre de personnes atteintes du Covid-19 a diminué, depuis quelque temps, les chiffres ont doublé voire triplé. «Les gens n’ont pas mesuré la portée de la propagation, avec les fêtes de fin d’année. À présent, plusieurs personnes sont porteuses du virus.»
Pour lui, le vaccin, les vaccins, sont synonymes d’espoir, en ce début 2021. «On reste positif.» Mais pas au Covid-19…
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