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Camphriers abattus à Vacoas: cadavres de bois sur le tracé

31 janvier 2021, 13:19

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Camphriers abattus à Vacoas: cadavres de bois sur le tracé

Après La Promenade Roland Armand et l’Avenue Sivananda, place à Vacoas. Le projet du métro-express laisse encore derrière lui de nouveaux cadavres de bois, trucidés pour lui laisser place…

Cela a été un samedi noir pour les habitants de Vacoas et les amoureux de la nature. Les camphriers qui enjolivaient le paysage près du bazar de Vacoas et procuraient de l’ombre ont été coupés dans la matinée d’hier, sous le regard impuissant des habitants de la localité et des habitués des lieux. Entre tristesse et incompréhension, certains passent leurs chemins en secouant la tête alors que d’autres s’arrêtent pour regarder avec le cœur gros ces carcasses de bois et de feuilles, tombées au sol. Joanna Bérenger, députée de la circonscription no 16 et qui était présente sur les lieux, a du mal à cacher sa tristesse.

«Il y a une semaine, j’ai envoyé une lettre au ministre pour lui demander un rendez-vous afin de trouver une solution contre ces massacres .Il n’a même pas daigné me répondre et voilà qu’aujourd’hui il y ça. C’est abattre un patrimoine…» Selon elle, ces exécutions d’arbres démontrent un manque de volonté politique pour ce qui est de la protection de la nature pour faire place au ‘développement’. «On a un gouvernement qui ne comprend pas l’importance de la nature et l’importance de ces arbres dans la lutte contre le réchauffement climatique», ajoute cette dernière.

Une opinion que partage Sonakshi Deerpalsing, membre de Fridays For Future Mauritius et habitante de Floréal. Elle est très peinée que ces arbres qu’elle avait l’habitude d’admirer en rentrant chez elle, soient à terre. Pour la jeune fille de 19 ans: «Encore une fois le gouvernement a démontré qu’il n’a pas de plan qui prend en compte le développement durable. Les embouteillages, les problèmes de drains, entre autres, ont prouvé qu’il n’y avait pas de planifications en termes de développement urbain dans le passé et c’est encore le cas aujourd’hui. On nous enlève non seulement un environnement sain mais en plus ils mettent des bâtons dans les roues de ceux qui luttent pour la protection de l’environnement.»

Mais quid des carcasses des camphriers qui ont été abattus ? Selon nos sources et Joanna Bérenger, ce sera le contracteur chargé de couper ces arbres qui gardera ces troncs qui coûtent beaucoup d’argent. Qui est ce contracteur ? La réponse ne nous a pas été donnée. Contacté, le ministre de l’Environnement, Kavi Ramano, a affirmé qu’il n’était pas au courant que l’on ait coupé ces arbres tout en ajoutant: «Je ferai une déclaration après…» avant de nous raccrocher au nez.