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La semaine du 25-29 janvier décryptée

1 février 2021, 19:28

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La semaine du 25-29 janvier décryptée

Lundi 25 janvier

Encore des faits troublants sur le cas Kanakiah

De nouveaux faits troublants sont mis au jour suivant le ‘suicide’ (d’après la police comme dans le cas de Soopramanien Kistnen), à La-Roche-Qui-Pleure à Gris-Gris. La région a d’ailleurs reçu la visite de Rama Valayden et de Reshmee Kanakiah, la veuve du fonctionnaire.

Ce qu’on apprend encore sur la mort de Pravind Kanakiah, qui s’occupait des dossiers sur des contrats à être octroyés à des fournisseurs au ministère de la Santé, c’est qu’il ne s’est pas jeté sur des rochers pour se tuer. D’après un relevé de Rama Valayden, l’homme avait déjà été tué et son corps balancé dans la mer à un endroit dépourvu de rochers. En analysant ses blessures, on constate qu’il n’a souffert d’aucune fracture qui aurait pu se produire s’il s’était jeté sur des rochers.

Conclusion: Pravin Kanakiah avait été tué avant que son corps ne soit balancé dans l’eau. Car on décelait de graves blessures au crâne.

Ceux qui avaient tué le fonctionnaire avaient probablement cru que le cadavre allait prendre le large et disparaître à tout jamais. Mais la mer en a décidé autrement en ramenant le corps vers la terre.

Mardi 26 janvier

Vivek Ramphul, le maillon faible….

C’est un fait connu dans l’histoire des gangs: il suffit d’un maillon faible pour que tout un réseau et les chefs eux-mêmes soient tous compromis. On pourrait arriver à la même conclusion en prenant connaissance de l’existence d’un dénommé Vivek Ramphul, voisin de Manan Fakhoo à Beau-Bassin et qui a commencé à chanter aussitôt arrêté comme suspect dans le lynchage de Fardeen Okeeb dans le Nord.

Comme ces petits truands qui se mettent à trahir Al Capone ou autres grands chefs de la mafia italienne aux États-Unis, ce Ramphul a aussi impliqué d’autres personnes tout en glamorisant Manan Fakhoo. En soulignant que Fakhoo, dans un grand geste humanitaire qui pourrait lui faire avoir une décoration à titre posthume, avait donné l’ordre qu’on cesse de brutaliser Okeeb à qui on reprochait ses posts exprimant une haine profonde pour une composante de la population.

Reste à savoir si ce Vivek Ramphul a vraiment parlé ou si on a employé des moyens spéciaux pour lui faire compromettre d’autres personnes.

Suivant le cas Vivek Ramphul, il semblerait qu’ils seraient bien cons, ceux qui offrent leurs muscles et barres de fer en faveur de certaines personnalités. Du point de vue purement stratégique, celui qui a géré le dossier Vivek Ramphul à la police a causé un tort immense à la force de frappe spéciale du pouvoir.

Mercredi 27 janvier

La police se tire une balle dans le pied

Y a-t-il une direction à la police? Ou la police agit-elle selon les racontars sur la place publique? L’arrestation de cinq policiers affectés au poste de police de Beau-Bassin quand Manan Fakhoo s’y était présenté reste très controversée. En effet, on a reproché aux policiers de Beau-Bassin d’avoir laissé partir Manan Fakhoo après qu’il a rapporté une agression sur sa personne.

Pourrait-on reprocher à ces policiers d’avoir mal évalué le degré des blessures subies par Fakhoo et de ne l’avoir pas empêché de prendre le volant pour aller à l’hôpital? Comment ces policiers pouvaient-ils comprendre la gravité de la situation alors que des professionnels hautement qualifiés soutenus par des équipements soidisant sophistiqués à l’hôpital n’ont pas jugé bon d’extraire toutes les balles aussitôt Fakhoo arrivé? Devrait-on comprendre que les policiers de Beau-Bassin étaient en fait des cyber-cops capables de scanner le corps de tout blessé? Dit-on quelque part dans les Standing Orders que quand quelqu’un se présente à un poste de police avec des blessures, les agents doivent lui dire ‘missie, madame, s’il vous plait, reste la meme. Napa bouze. Nou pe faire SAMU vini tout de suite.’

Jeudi 28 janvier

Zimbabwe-sur-Mer mais aussi l’Ile de la Drogue

Maurice a obtenu le label Zimbabwe-sur-Mer en raison de ses dérives totalitaires à la Robert Mugabe mais le pays compte aussi un autre record, celui d’être aussi l’Île de la Drogue.

D’après un rapport qui fait la une de l’express ce jeudi 28 janvier, les statistiques sur le commerce et la consommation de la drogue en 2019 font de Maurice un pays exceptionnel dans le monde. On apprend ainsi que pas moins de 3 064 personnes furent arrêtées en 2019 pour des délits liés à la drogue, soit huit personnes par jour.

On apprend aussi que pas moins de 834 personnes furent admises dans les établissements de santé, soit au moins deux personnes par jour, suivant des complications liées à la consommation de drogue. De ces 834 cas, 62 % résultent de la consommation de la drogue synthétique qui a clairement supplanté le gandia et l’héroïne.

Le gandia fut détrôné vers 1984 quand le Brown Sugar, une espèce d’héroïne de mauvaise qualité, fut introduite. La drogue synthétique a pris une place dominante depuis 2015.

Maurice figure en bonne place dans les rapports internationaux sur le problème de la drogue.

Vendredi 29 janvier

Maldives ou une dernière tentative des Brits de “Divide and rule”

Au moment le plus fort de l’empire britannique qui contrôlait un quart de la population mondiale, Londres dirigeait l’Inde avec seulement 2 000 fonctionnaires et militaires. Ils utilisaient des centaines de milliers de soldats et de fonctionnaires indiens pour contrôler la population. C’est dire comment les Britanniques étaient passés maîtres dans l’art de Divide and rule, diviser pour régner.

C’est dans ce contexte qu’il faudrait comprendre pourquoi les Maldives ont souvent pris des positions anti-mauriciennes bien que faisant partie de la Commission de l’océan indien. Si dans le cadre de cette famille indianocéanique Maurice ne rencontre aucun problème majeur avec les autres membres, dont la France, Madagascar, les Comores et les Seychelles, les Maldives se sont prononcées contre la souveraineté de Maurice sur les Chagos, allant même jusqu’à contester l’étendue de nos eaux territoriales.

Avec les Seychelles, sous le régime de Navin Ramgoolam, Maurice avait conclu un accord sur l’extension du plateau continental des deux Etats-archipels, posant ainsi les jalons pour une exploitation commune des ressources.

Toujours dans le cadre de leur politique traditionnelle de Divide and rule, les Britanniques ont aussi divisé la communauté chagossienne. Si la tendance comme exprimée par Olivier Bancoult soutient fermement la souveraineté de Maurice sur les Chagos, il existe aussi des courants pro-britanniques et anti-mauriciens chez des Chagossiens installés à Crawley dans le Sussex. On a même assisté à la naissance d’une tendance qui réclame l’indépendance des Chagos avec l’installation d’un gouvernement.