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Enquête judiciaire: début d’éclairage sur les appels d’offres auxquels participait Kistnen

3 février 2021, 08:45

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Enquête judiciaire: début d’éclairage sur les appels d’offres auxquels participait Kistnen

L’enquête judiciaire sur la mort de Soopramien Kistnen reprend en cour de Moka, ce mercredi 3 février. Le constable Norbert Manoovalloo, de la Major Crime Investigation Team (MCIT), qui a déjà témoigné hier, devrait revenir.

Hier, il a notamment évoqué des exercices d’appels d’offres et des contrats qui ont été alloués à des compagnies pendant le confinement.

Il a révélé que la compagnie Bo Digital de Deepak Bonomally, proche de Vinay Appana (beau-frère du directeur de la State Trading Corporation), a décroché sept contrats totalisant Rs 318 millions pour la fourniture des masques, thermomètres, gants, entre autres, au ministère de la Santé, dans le cadre du Covid-19.

«Est-il vrai de dire que Soopramanien Kistnen avait fait une requête pour proposer le prix le plus élevé lors de l’exercice d’appel d’offres dans le but de perdre ?» Le témoin a répondu par l’affirmative. Toutefois, les relevés téléphoniques de la victime n’indiquent aucune communication avec le ministre Yogida Sawmynaden.

Par ailleurs, le constable a aussi affirmé qu’après enquête, le rapport de l’Assemblée nationale indique bien que Simla Kistnen est Constituency Clerk du ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden.

«Kistnen était jovial le jour de sa disparition»

D’autres témoins ont défilé à la barre, hier. Dont l’un des derniers à avoir vu la victime vivante. «J’ai vu Kistnen au siège de Totelepep à Quatre-Bornes peu avant 14 heures le 16 octobre 2020. Ce jour-là (le jour de sa disparition), il était jovial, normal et n’avait pas l’air d’avoir des ennuis.» Propos du témoin Rajivsing Pedoo, teller chez Totelepep.

Il serait l’une des dernières personnes à avoir vu la victime en vie. Les circonstances entourant la mort de Soopramanien Kistnen deviennent de plus en plus claires lors de l’enquête judiciaire. Une nouvelle séance a eu lieu hier, au tribunal de Moka devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth.

Lors de son interrogatoire par Me Azam Neerooa, du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), Rajivsing Pedoo est revenu sur sa rencontre avec cet agent du Mouvement socialiste militant (MSM). «Je connais Soopramanien Kistnen comme un client qui venait souvent jouer chez nous mais je ne peux dire la direction qu’il a prise après avoir quitté les locaux de Totelepep», a dit le témoin. «Il m’avait tout simplement confié qu’il venait de subir une opération chirurgicale.»

Un peintre, sous le nom de Rouben Souria qui dit être l’ami de la victime, serait une des dernières personnes à avoir parlé à Kistnen. «Il faisait souvent appel à mon moyen de transport lorsqu’il devait se rendre à Helvetia et cela a été le cas le 16 octobre vers 18 h 30. Je l’ai contacté le samedi 17 octobre, pour lui dire que je ne pourrai pas, comme à l’accoutumée, le transporter mais son téléphone était éteint.»

Caméras hors service pour problèmes financiers

La séance d’hier a également été marquée par la déposition du surintendant de police, Vijay Kumar Dawon, responsable du centre de contrôle des caméras Safe City. Il souligne qu’un exercice de visionnage, fait sur 13 caméras appartenant à des propriétaires privés, n’a révélé aucune séquence intéressante.

«Non, il n’y a aucune possibilité de retracer des images, et celles sur des maisons d’hôte dans la région de Quatre-Bornes n’ont pas encore été retracées. Six images des caméras de Safe City ont été visionnées mais rien qui puisse apporter des éléments sur la disparition de Kistnen», a indiqué le haut cadre. «Certaines ne sont plus opérationnelles et d’autres ne sont pas connectées au réseau d’électricité depuis le 25 septembre 2020 et une demande a été faite par le chef du projet de mettre hors service toutes les caméras à Quatre-Bornes et Flic-en-Flac le 25 août 2020, en raison de problèmes financiers», a-t-il ajouté.

Qu’en est-il des caméras Safe City le 16 octobre 2020 devant le marché de Quatre-Bornes ? Vijay Kumar Dawon devait souligner l’indisponibilité des images. Et idem à Telfair, où le corps carbonisé du quinquagénaire a été découvert. Il a ajouté que «no images of the deceased was found on Safe City and private cameras on La Louise, Quatre-Bornes». Il faut noter que l’agent du MSM a été vu pour la dernière fois à proximité de la magistrature de Rose-Hill.