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Réunion du MPC: le gouverneur décèle des signes de résilience économique
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Réunion du MPC: le gouverneur décèle des signes de résilience économique
Les économistes de la Banque de Maurice tablent sur une croissance de 7,9 % cette année, qui est légèrement supérieure à celle projetée en septembre dernier (7,5 %). Dans la foulée, les membres du Monetary Policy Committee, réunis hier, jeudi 5 février, ont maintenu unanimement le taux repo à 1,85 %. Le gouverneur s’exprimait à l’issue de cette rencontre.
L’optimisme de Harvesh Seegolam tient au constat dressé durant le troisième trimestre de 2020 avec la hausse notée de dépenses de consommation et du montant d’investissement. Raison avancée : l’impact économique de la Mauritius Investment Corporation (MIC), notamment à travers ses financements dans des entreprises systémiques.
D’ailleurs, le gouverneur de la Banque de Maurice (BoM) trouve que les perspectives de croissance sont tangibles. Il s’appuie sur la notation de Moody’s qui a maintenu sa note de Baa2 (qualité moyenne inférieure) pour Maurice et projeté une croissance de 7,8 % pour l’année en cours alors que la Banque mondiale aura été conservatrice dans sa projection, soit 5,3 %. Quant à MCB Focus, Gilbert Gnany, Chief Strategic Officer, a estimé la croissance à 6,2 %. On relèvera ici que le plus optimiste aura été le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, qui avait estimé une croissance de 10 % en 2021.
Joue-t-elle efficacement son rôle de politique monétaire ? Oui, semble dire le gouverneur qui maintient avoir bien géré la liquidité de la banque conformément à sa politique monétaire. Il note que les rendements sur les différents instruments financiers sont aujourd’hui bas comme le démontrent actuellement les tendances internationales. «Nous sommes intervenus sur le marché monétaire pour éponger presque Rs 88 milliards d’excès de liquidité de mars 2020 à ce jour, dont les Rs 60 milliards à travers des instruments financiers. L’opération a déjà été complétée. D’ailleurs, nous avons encore Rs 40 milliards d’excès de liquidités sur le marché.»
Et quid des réserves internationales ? Harvesh Seegolam a indiqué qu’au 31 janvier, les réserves internationales brutes s’élevaient à USD 7,8 milliards, représentant plus de 14 mois d’importation, ce qui est largement adéquat selon les normes du Fonds monétaire international. «La BoM continuera à suivre de près le marché de forex.»
Interrogé sur la gestion de ses réserves, plus particulièrement sur le niveau qui est resté stable bien qu’un montant de Rs 80 milliards ait été utilisé pour capitaliser la MIC, Harvesh Seegolam a répondu que cela tient au fait qu’entretemps, la Banque de Maurice a racheté des prêts libellés en devises étrangères en juin et juillet 2020. Montant total USD 590 millions.
Pas de gestion d’une partie des réserves aux proches du pouvoir
<p>Face aux critiques émises dans certains milieux quant aux pressions exercées sur la direction de la Banque de Maurice pour qu’une partie de la gestion de ses réserves en devises étrangères soit confiée à des sociétés proches du pouvoir, Harvesh Seegolam a soutenu qu’elles sont sans fondement. <em>«Nos réserves sont gérées par des ‘Global Asset Managers’ de réputation internationale et cela après un exercice strict de ‘due diligence’. Il est vrai qu’après quatre ans, il y a un exercice qui est en cours pour le renouvellement de ces gestionnaires d’actifs à travers des critères stricts.»</em></p>
Banyan Tree Bank: trois repreneurs intér essés
<p>Après la décision de la Banque de Maurice de refuser le choix d’un repreneur proposé par le conservateur, Mustaq Oosman, vu qu’il n’avait pas répondu à certains critères, celui-ci est en présence de trois autres repreneurs. <em>«Ce sont des opérateurs internationaux engagés dans le secteur financier. Nous espérons que très prochainement, nous serons en mesure d’annoncer le repreneur de Banyan Tree Bank.»</em></p>
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