La conférence de presse de Soodesh Callichurn a duré une vingtaine de minutes, jeudi 11 février. Plusieurs observations. Seul ministre présent, il a été le seul à avoir pris la parole alors qu’il était entouré de Teenah Jutton, Joanne Tour, Ashley Ittoo, Prakash Ramchurrun, Vikash Nuckcheddy et Kenny Dhunnoo, qui sont d’habitude dans l’ombre. 

Le nouveau ministre du Commerce les a présentés comme des jeunes qui «travaillent corps et âme» pour le pays, tandis que dans l’opposition, dit-il, la classe politique n’a pas été renouvelée. 

Est-ce une façon de démobiliser les jeunes pour la marche de samedi 13 février ? Ceux présents à la conférence de presse sont tous des backbenchers du Mouvement socialiste militant (MSM), alors que ni Zahid Nazurally ni Ismael Rawoo, deux jeunes élus du Muvman Liberater (ML), n’étaient présents. 

Se montrer solidaires avec Pravind Jugnauth

De plus, il semblerait que le responsable de communication du Prime Minister’s Office (PMO) ait voulu mettre en avant ces backbenchers pour que la population puisse comprendre qu’ils sont solidaires avec Pravind Jugnauth. 

D’ailleurs, ces élus du MSM hochaient de temps en temps la tête quand Soodesh Callichurn rejetait les propos de Nando Bodha après sa démission. 

Et aucun d’entre eux n’a encore juré fidélité publiquement à Pravind Jugnauth. De plus, selon la rumeur, Ashley Ittoo était convoité politiquement par son ancien colistier, Nando Bodha. 

Autre constat : le rassemblement du 13 février ne laisse pas insensible le gouvernement. Sinon, Soodesh Callichurn l’aurait ignoré. «Est-ce que ce sera pour faire élire Navin Ramgoolam Premier ministre ?» s’est-il demandé. 

Ordre à la STC

Suivant la démission de Yogida Sawmynaden, le ministre du Travail occupe désormais le portefeuille du Commerce. Et si on lit entre les lignes, il est clair que le gouvernement reconnaît qu’il y a eu des manquements au sein de ce ministère sous le contrôle de Yogida Sawmynaden. 

«Je ferai un constat sur l’état des lieux (NdlR : parlant de la Stade Trading Corporation). Si nous devons prendre des sanctions, nous les prendrons. Toutes les sanctions seront prises en consultation avec le Premier ministre. Il m’a donné sa bénédiction pour y mettre de l’ordre», a lancé Soodesh Callichurn.