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Crime: Akash Luttoo a été tué et enterré par son ami

13 février 2021, 18:37

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Crime: Akash Luttoo a été tué et enterré par son ami

Il avait été arrêté hier, vendredi 12 février, pour le meurtre d’Akash Luttoo. Ce samedi, Subiraj Sobnauth a comparu devant la Bail and Remand Court. Une charge provisoire d’assassinat a été retenue contre lui et il a été reconduit en cellule policière.

Après la découverte du corps enterré, les habitants de Saint-Julien d’Hotman se sont confiés. «Depi 5hr di matin enn JCB ti p fouille trou», racontent-ils, toujours sous le choc. C’est à leur réveil qu’ils ont appris la terrible nouvelle, qui s’est d’ailleurs répandue comme une traînée de poudre dans le village : Akash Luttoo, 29 ans, un habitant de la localité, a été tué et enterré. Le présumé meurtrier serait un de ses amis, à savoir Subiraj Sobnauth, 32 ans, qui habite aussi la région. Le trentenaire, connu des services de police, a avoué avoir tué Akash Luttoo.

Subiraj Sobnauth a déjà écopé d’amendes pour agressions.

Un voisin de Subiraj Sobnauth aurait appelé la police de Camp-de-Masque dans la soirée du jeudi 11 février vers 22 h 30 lorsqu’il a aperçu la victime et son voisin se disputant. D’après son témoignage, Akash Luttoo et Subiraj Sobnauth avaient l’habitude de prendre des verres ensemble. Ainsi, jeudi, Akash Luttoo se trouvait au domicile de Subiraj Sobnauth. D’autres personnes, qui sont aussi des habitants de la localité, auraient également entendu du bruit et ont appelé la police de Camp-de-Masque pour rapporter la dispute entre les deux hommes et demander une présence policière. Mais jamais la police n’est venue. «Nou ti pe senti ki enn zafer pa normal ki ti pé déroulé. C’est enn dimoune kine bisin deranzé personnellement vendredi matin ek inn al station. Lerla lapolis inn vini», relate une femme d’une quarantaine d’années. «Ena enn voisine kinn trouve li (NdlR : Subiraj Sobnauth) pé lav lakaz tou», poursuit-elle.

Vendredi matin, Subiraj Sobnauth a été vu faisant le va-etvient devant sa maison à Zilpha Lane. «Li ti kuma dir enn fou. Latêt fatigué. La police inn prend li inn allé», poursuit la quadragénaire.

Interrogé par la Criminal Investigation Division de Brisée-Verdière, Subiraj Sobnauth a admis avoir tué Akash Luttoo. Il a précisé avoir fait appel à une tractopelle pour creuser un fossé dans sa cour et y enterrer le cadavre. C’était aux petites heures du matin.

Après ses aveux, plusieurs unités de la police ont été mobilisées. L’aide de la Special Mobile Force (SMF) a aussi été sollicitée. C’est vers 14 heures que des éléments de la SMF ont extirpé du fossé le corps sans vie d’Akash Luttoo. Au grand désarroi de son père et de sa sœur. Ces derniers étaient présents près de la scène du crime. «Je me trouvais à Flacq lorsqu’on m’a dit de venir parce qu’il y a eu un problème», raconte le père d’Akash Luttoo, 60 ans, un ancien employé de magasin à la retraite. Ce dernier précise que son fils, qui travaillait comme aide-chauffeur, avait quitté la maison jeudi vers 8 heures pour se rendre à son travail.

Ne le voyant pas rentrer dans l’après-midi, la famille dit l’avoir appelé à plusieurs reprises sur son portable. «So portab ti pé sonné. Mais personn pas ti pé réponn», souligne sa sœur, âgé de 22 ans.

Le cadavre d’Akash Luttoo a été autopsié. Le jeune homme est mort d’une fracture du crâne.

Subiraj Sobnauth, un homme au passé chargé

Subiraj Sobnauth n’est pas un enfant de chœur. Il a déjà écopé d’amendes pour agressions. Et en 2019, il a blessé un policier au couteau à Quartier-Militaire. Selon nos informations, il vivrait seul. L’enquête est menée par l’inspecteur Appaddoo et son équipe, qui sont sous les ordres de l’assistant commissaire de police Mannaram, Divisional Commander Eastern et de l’assistant surintendant de police Babajee.

Sollicité par rapport aux nombreux appels faits en vain par les voisins du suspect au poste de police de Camp-de-Masque la nuit du meurtre, un élément de la cellule de communication de la police déclare que les membres du public doivent se mettre en contact avec le Divisional Commander de l’Est et rester à la disposition de la police pour un «statement». «Lorsque nous recevrons les plaintes, une enquête sera ouverte pour tirer tout cela au clair .

Quant au chauffeur de la tractopelle, cet habitant de la région âgé d’une quarantaine d’années a expliqué aux policiers que Subiraj Sobnauth lui a demandé de creuser un trou devant l’entrée de la maison en vue de l’installation de toilettes. Il a été autorisé à rentrer chez lui.