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Mort brûlé après avoir incendié une maison: le parcours d’un homme qui avait tué sa femme en Angleterre

15 février 2021, 11:10

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Mort brûlé après avoir incendié une maison: le parcours d’un homme qui avait tué sa femme en Angleterre

Seewoosagar Gunga, 50 ans, a été retrouvé sans vie dans la salle de bains d’un bungalow à Trou-aux-Biches, samedi 13 février. Il est décédé d’extensive burns, selon le rapport d’autopsie. Cet agent immobilier de Bois-Pignolet était recherché par la police de Terre-Rouge après avoir mis feu à la maison de son ex, blessant la belle-mère de cette dernière, âgée de 83 ans, et dont l’état de santé est jugé préoccupant. 

Le quinquagénaire n’aurait pas digéré la rupture avec celle qu’il avait demandée en mariage. Mais cette dernière, directrice d’une agence de voyages âgée de 52 ans, a appris avec stupeur le passé de l’agent immobilier, il y a quelques semaines. Celui-ci, avant de rentrer à Maurice, avait tué son épouse, à Berkshire, en Angleterre, en février 2002. Il n’avait pas supporté que sa femme lui avoue avoir une liaison avec un Mauricien établi là-bas. 

Seewoosagar Gunga s’était rendu en Angleterre pour travailler comme infirmier dans un hôpital psychiatrique. En novembre 2001, son épouse devait l’abandonner après une dispute sur la liaison extraconjugale de cette dernière. C’est là qu’il s’est mis à la harceler et à la suivre. Il avait avoué à des amis qu’il n’hésiterait pas à la tuer. 

Poignardée à plusieurs reprises

Le 15 février 2002, Seewoosagar Gunga devait rencontrer la victime dans un bureau de la Sécurité sociale à Berkshire et alors qu’elle devait rencontrer un employé, l’habitant de Bois-Pignolet l’a poignardée à plusieurs reprises dans le dos, jusqu’à ce qu’elle rende l’âme. Il devait insinuer que c’est Dieu qui lui avait demandé de commettre ce meurtre lors de son arrestation le 17 février 2002. 

Il avait été par la suite condamné à une longue peine d’emprisonnement, mais sa peine avait été réduite à 14 ans pour bonne conduite. Son avocat avait expliqué que Seewoosagar Gunga était maintenant plus gentil, calme et tranquille. 

Ainsi, après sa remise en liberté, Seewoosagar Gunga est rentré à Maurice auprès des siens et s’est reconverti en agent immobilier. En 2018, il devait faire la connaissance de la directrice de l’agence de voyages et ils se sont liés d’amitié. Au fil du temps, Seewoosagar Gunga est tombé amoureux d’elle et lui a demandé de l’épouser. 

Coupé tout contact

L’habitante de Khoyratty a accepté, mais en apprenant que son fiancé était un meurtrier, elle avait coupé tout contact avec lui. Ne digérant pas cette rupture, il s’est mis à harceler la quinquagénaire au téléphone et s’est à la suivre. Le jour de l’incident, elle s’est rendue au poste de police de Line Barracks pour faire une entrée et les policiers ont demandé à Seewoosagar Gunga de ne plus l’importuner. 

Il devait par la suite se présenter au domicile de la directrice pour y mettre le feu. La belle-mère de cette dernière, âgée de 83 ans, a été touchée par les flammes de même que Seewoosagar Gunga, qui a pris la fuite, abandonnant sa voiture sur place. 

Alors que la police était à ses trousses, l’agent immobilier s’est réfugié dans un bungalow à Trou-aux-Biches, qu’il occupait de temps en temps. Sa mère a relayé l’information à la police qui s’est rendue sur place et a découvert son corps. Ses funérailles ont eu lieu, hier, dimanche 14 février.