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Relations Inde-Maurice: Textile, sucres spéciaux et rhum au menu des discussions
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Relations Inde-Maurice: Textile, sucres spéciaux et rhum au menu des discussions
Longtemps attendu, cet accord donnera accès au textile, au rhum et aux sucres spéciaux locaux sur le marché indien sans droits de douane. Il devrait être signé en début de semaine prochaine et rétablirait un certain équilibre avec nos importations de l’Inde.
Le Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement (CECPA), accord de libre-échange économique entre Maurice et l’Inde, devrait se réaliser d’ici la semaine prochaine. Sa signature entre les deux parties interviendra à l’issue de la visite officielle du chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar , du 21 au 24 février. Une fois signé, l’accord commercial entrera en vigueur dès le mois prochain. Le conseil des ministres indien, présidé par le Premier ministre, Narendra Modi, a approuvé, mercredi, l’accord de libre-échange clôturant ainsi plusieurs rounds de négociations entre les officiels des deux pays entamés depuis 2004. Suivant la signature de cet accord, c’est un marché immense qui s’ouvrira désormais aux exportateurs mauriciens. Notamment ceux engagés dans la confection de produits textiles, de boissons alcoolisées ou encore de sucres spéciaux. Mais aussi d’autres articles comme le savon, les sacs ainsi que le matériel médical et chirurgical, qui bénéficieront d’un accès préférentiel dans la Grande péninsule. En tout et pour tout, c’est plus de 600 lignes de produits qui sont concernées.
D’ores et déjà, on sait que, par rapport au textile, les négociations ont été effectuées sur la base d’un quota où des entreprises textiles pourront écouler sur le marché indien trois millions de pièces sans droits de douane. Toutefois, cet accord est assorti de certaines conditions, à savoir qu’un million de pièces soient confectionnées avec des matières premières importées d’un pays tiers alors que pour les deux autres millions, les matières premières doivent provenir exclusivement de la Grande péninsule.
Quant à l’Inde, il bénéficiera de 310 lignes de produits pouvant être exportées sur le marché mauricien. On y relève, entre autres : des boissons, des produits alimentaires, électriques et électroniques ou encore ceux provenant du secteur agricole, du textile ou encore du plastique et de la métallurgie.
Quid du commerce des services ? Une première ébauche de l’accord, telle que publiée dans la presse indienne, montre que les prestataires de services indiens auront accès à 11 grands secteurs allant des services professionnels à l’informatique, en passant par la recherche et le développement (R&D), les télécommunications, la construction, la distribution, l’éducation, l’environnemental, les finances, le tourisme, l’ayurvédique avec le yoga ou encore les services audiovisuels et ceux du transport. Il reviendra aux opérateurs économiques de s’appuyer sur les dispositions commerciales de cet accord de libre-échange pour exploiter et profiter des opportunités d’affaires entre les deux pays. Tant à l’échelle des services que des marchandises.
La partie mauricienne fonde beaucoup d’espoir sur la signature du CECPA pour doper les échanges commerciaux entre les deux pays et rééquilibrer la balance commerciale déficitaire de Maurice. Cela, même si les échanges entre les deux pays ont enregistré une hausse de 233 %, passant de USD 206 millions en 2005-2006 à USD 690 millions en 2019-20. En fait, les dernières statistiques montrent que, même si la valeur des exportations indiennes vers Maurice a augmenté, passant de USD 199 millions en 2005-2006 à USD 662 millions en 2019-2020, en revanche, l’Inde n’aura importé que pour USD 28 millions en 2019-2020.
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