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Disparition: une adolescente fugue avec sa voisine de 6 ans
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Disparition: une adolescente fugue avec sa voisine de 6 ans
Deux familles ont vécu un week-end angoissant. Une jeune de 16 ans a embarqué sa voisine pour aller à la plage avec des amis, samedi. Ce n’est qu’hier qu’elles ont été retrouvées, après une nuit à la belle étoile.
Deux mineures habitant l’Est, âgées respectivement de 6 et 16 ans, étaient portées disparues depuis samedi. L’adolescente avait prétendu qu’elle emmenait la petite faire du shopping à Flacq. Les parents des deux filles se sont fait un sang d’encre car elles ont passé la nuit dehors. Les policiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Bel Air ont pu les retrouver à la gare de Flacq, hier matin. Ils les ont conduites au poste de police de Bel-Air pour enquête et ont informé les parents. L’adolescente a expliqué à la police qu’elle s’était rendue à la plage avec des amis.
L’express a rencontré les deux parents pendant que la jeune fille donnait sa version à la police. La mère de la petite de 6 ans nous explique que vers 14 heures, elle était à la maison. «Ma fille m’a demandé si elle pouvait aller à Flacq. Je lui ai dit non. Quelques minutes plus tard, la fille de mon voisin est venue me dire de la laisser partir, qu’elle ne tarderait pas. J’étais loin de penser qu’elle était une enfant à problème. Comme je devais aussi sortir, je lui ai donc donné la permission d’y aller.»
Elle a fait confiance à l’ado car sa fille a l’habitude d’aller chez sa famille. «Ma fille aime aller jouer chez l’adolescente car là-bas il y a une fille du même âge qu’elle. Elle mange, elle prend son bain et dort même chez eux car les parents l’aiment bien.»
Elle a eu le temps de rentrer à la maison mais les deux n’étaient pas revenues. «Il se faisait tard. Mon époux a cherché à parler à sa fille puisqu’on n’habite pas ensemble. Je l’ai rassuré en lui disant qu’elle allait rentrer, mais quelque chose l’avertissait qu’il y avait un problème. Il n’a pas pu attendre aussi longtemps, il est venu au poste de police pour porter plainte et a exigé de la police qu’elle fasse de son mieux pour que notre fille retourne saine et sauve. Mais les démarches n’ont pas abouti. Les deux étaient introuvables après les recherches policières. Je n’ai pas dormi de toute la nuit. J’ai marché dans les lieux où elles auraient pu se rendre mais en vain.»
Si elle savait que l’adolescente ne respectait pas l’autorité parentale, elle ne lui aurait jamais confié son enfant. «Je regrette de l’avoir autorisée à partir avec la grande. Ma fille a expliqué qu’elle s’était rendue avec elle à la mer où elle était partie rencontrer ses amis. Elles ont dormi sur la plage. Ma fille n’a rien mangé sauf un morceau de biscuit. J’ai parlé à l’adolescente et lui ai dit que j’ai six enfants mais à aucun moment je ne les laisserai à quelqu’un de mauvais. J’y tiens comme à ma prunelle de mes yeux.»
Quant au père de la jeune de 16 ans, il est traumatisé depuis quelque temps par le comportement rebelle de sa fille. «Hier, je n’étais pas à la maison quand l’incident a eu lieu car je me suis rendu au travail. Elle a expliqué à ma mère qu’elle voulait s’acheter des vêtements donc celle-ci l’a crue. Et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Une fois de retour du travail, à 16 heures, la mère de la petite fille m’a informé du problème. Jusqu’à 23 heures, nous étions au poste de police pour la retrouver.»
Depuis un an, il vit un calvaire avec sa fille. «Elle est devenue incontrôlable. Ni moi ni mon épouse ne pouvons lui faire obéir. J’ai dû la désinscrire de l’école car elle séchait les cours. J’ai été convoqué plusieurs fois pour apprendre qu’elle ne se présentait plus en classe.»
Depuis l’année dernière, il s’est rendu sept fois à la Child Development Unit de Flacq pour rapporter le comportement de sa fille car elle a fugué à plusieurs reprises. «Jusqu’à aujourd’hui, mon problème n’a pas été résolu. (…) J’ai peur de vivre auprès d’elle car je ne peux exercer mon autorité parentale, sinon elle me fait du chantage émotionnel. Elle se mutile les bras et je crains pour sa vie.»
Nous avons cherché une déclaration auprès de la ministre de l’Égalité du genre, Kalpana KoonjooShah, mais son téléphone est resté éteint. Nous avons appelé sa responsable de communication, en vain.
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