Sa photo a fait le buzz toute une semaine. Les mèmes et moqueries à son encontre ont plu sur la Toile. Il a été arrêté pour avoir proposé un bonbon (suspect) à deux fillettes avant de tenter de les agresser le 23 février à l’école primaire de Goodlands. Nous avons rencontré ses proches…

«Figir synté», «Bolom sounga», «diab lizour»… Il a été traité de tous les noms après que sa photo a été diffusée dans la presse suivant l’affaire des bonbons que Sanjay Nalhury, 34 ans, aurait forcé deux élèves à manger dans l’enceinte de leur école primaire, à Goodlands. Pourquoi ? Nous avons essayé d’en savoir plus de ses proches. Direction Verger Road, où le trentenaire réside. Dans le quartier, tout le monde semble choqué après avoir appris qu’il était l’auteur de cet acte «immonde». «Nou konn li koumsa, li marsé enn zourné. Pa koné ki linn gagné. Li fou ?», soutient un boutiquier du quartier. Dans sa modeste demeure, une femme se présente comme sa cousine Yuzma.

«J’habite seule et Sanjay m’aide depuis quelque temps dans mes tâches. Il m’apporte souvent à manger. Quand il n’a nulle part où aller, il reste», confie la jeune femme, la tête dans les nuages. Depuis l’éclatement de cette affaire, elle soutient ne plus pouvoir fermer l’œil la nuit. Elle est stressée.

«Je suis partie le voir au poste de police de Rivière-du-Rempart. Il n’arrête pas de pleurer et de me dire qu’il est innocent.» Selon Yuzma, Sanjay Nalhury ne s’aventurait jamais aux alentours de cette école. Ce jour-là, allègue-t-elle, il travaillait sur un chantier car il est maçon de profession.

«Il n’avait aucune raison de s’y rendre. Ou de faire du mal à ces enfants. Aster pa koné ki finn arivé, ki finn pas dan so latet. Mais je le soutiens et je sais qu’il ne me mentirait pas.» D’ailleurs, selon Yuzma, son cousin a une véritable phobie de la police. «Li extra kapon. Li per la polis a mor. D’ailleurs, il n’a eu qu’un seul démêlé avec les forces de l’ordre. Les policiers l’ont intercepté avec un demi-quart d’héroïne, il y quelques années. Désormais, à la vue de la police, il fuit instinctivement.»

La jeune femme souligne que Sanjay Nalhury est issu d’une famille modeste et il est le benjamin d’une fratrie de quatre enfants, dont une sœur et deux autres frères. Il aurait quitté les bancs de l’école très tôt. «Ses parents, qui habitent aussi à Goodlands, sont des gens qui vivent dans la misère. Zot enkor kui manzé lor foyé. Narnié zot pena. Mais nous essayons de coopérer pour trouver l’argent afin d’engager un avocat. Ils sont aussi très confus par rapport à toute cette affaire. Zot pa pe kompran ki pe arivé.»

Le principal concerné, confie Yuzma, est tombé dans l’enfer de la drogue dès son jeune âge. «Mais récemment, il avait la volonté de s’en sortir. Li pa ti pe pran mem narnié», assure-t-elle. Par ailleurs, des voisins relatent qu’il est toujours dans un état second. «Il n’est ni violent, ni agressif. Me tou letan li dan nisa», soutiennent-ils.

«La substance blanche pourrait être du sucre» 

Selon l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, le rapport du laboratoire médico-légal (FSL) a démontré que la substance blanche n’était pas de la drogue. «Il se pourrait que la substance blanche soit du sucre», affirme-t-il. Par ailleurs, une des journalistes de l’express ayant travaillé sur le sujet a eu une désagréable surprise, lundi matin. Elle a découvert un bonbon similaire dans sa cour. Elle a porté plainte à la police. Selon Shiva Coothen, il pourrait s’agir d’une plaisanterie de mauvais goût. «Une enquête déterminera les motifs derrière, mais la thèse de bande organisée qui sévit dans le pays est exclue. Les caméra CCTV de la région seront visionnées.»