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«Breach of ICTA»: Akil Bissessur sommé de ne plus publier des «posts» incriminants

13 mars 2021, 19:35

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«Breach of ICTA»: Akil Bissessur sommé de ne plus publier des «posts» incriminants

L’avocat Akil Bissessur a comparu devant la Bail and Remand Court samedi après-midi pour «breach of ICTA». Il a retrouvé la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 40 000. 

Puisqu’il était déjà en liberté conditionnelle pour le mem délit à la suite d'une plainte du CEO de Mauritius Telecom, Sherry Singh, la police a objecté à sa remise en liberté sous caution. Ses hommes de loi ont alors recherché l’avis du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) sur cette objection. Akil Bissessur a finalement pu être libéré contre une caution de Rs 40 000. Il a été sommé de ne plus publier des «posts» incriminants sur les réseaux sociaux et d’être à la disposition des enquêteurs. Il devra aussi avoir une adresse fixe et une perquisition est prévue à son domicile à Quatre-Bornes. 

Akil Bissessur était «wanted» depuis vendredi dans le cadre de la diffusion d’une fake news annonçant l’état d’urgence dans le pays. Des policiers avaient débarqué chez lui mais il n’y était pas. Ils l'auraient attendu pendant plusieurs heures.

L’avocat s’est rendu au CCID samedi matin avec ses hommes de lois Mes Ashley Hurhangee, Samad Golamaully, Sanjeev Teeluckdharry  et Yousuf Mohamed, Senior Counsel.  Il a été placé en état d’arrestation. Selon Akil Bissessur, il  aurait partagé une conversation privée avec quelques amis mais un activiste aurait jugé bon de la partager publiquement sur les réseaux sociaux. Akil Bissessur dit  ne pas connaître cette personne.

Dans le cadre de cette affaire, le président du Nouveau front politique, Ivann Bibi, a également été arrêté et a comparu devant la BRC samedi pour «breach of ICTA». L’habitant de Vacoas, âgé de 41 ans, a retrouvé la liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 6 000. 

Ivann Bibi s’est présenté à la Cybercrime Unit du CCID en fin d’après-midi vendredi dans le cadre de l’enquête.  L’activiste avait publié sur sa page Facebook une bande sonore faisant état d’un «full lockdown». En faisant une investigation sur les réseaux sociaux, des éléments de la Cybercrime Unit seraient tombés sur ce «post» sur le profil d’Ivaan Bibi. Ce post, «Urgent Public Service Notice» contenait une bande sonore relatant «ena enn reunion dans la kaz Pravind…enn news confirmé pou al met l’etat d’urgence dans Maurice…Pe pas dans Chemin-Grenier pe pran dimoun par grap pe mete, d’après contact tracing enn ta ladan positif». La bande sonore a aussi été partagée massivement sur WhatsApp. 

Lors de son interrogatoire, Ivann Bibi dit ne pas être l’auteur de la bande sonore. Il dit l’avoir reçue sur un group chat par WhatsApp. Il  l'a postée pour informer la population, mais après avoir appris que la nouvelle était fausse, il a modifié son post. Ivann Bibi a nié qu’il s’agissait d’un complot pour déstabiliser le pays. L’activiste est représenté par son père Me Jean Claude Bibi.