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Covid-19: le danger des porteurs asymptomatiques

14 mars 2021, 13:45

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Covid-19: le danger des porteurs asymptomatiques

‘Cluster’. Un mot qui fait son entrée dans les discours quotidiens à propos du Covid-19. Le mot se réfère dans ce contexte à une concentration ou un foyer de contamination. On emploie ce terme «lors de la survenue d’au moins trois cas confirmés ou probables, dans une période de sept jours et qui appartiennent à une même communauté ou qui ont participé à un même rassemblement de personnes, qu’ils se connaissent ou non». Attention : ‘communauté’ n’a ici aucunement la signification qu’on lui donne à Maurice mais se réfère à un groupe de personnes vivant dans un quartier ou une région. 

Essentiel d’aérer 

Des collégiens confinés dans une salle de classe, un groupe de dévots qui participent à une séance de prières, ou même des collègues dans un bureau. Selon le Dr Vasantrao Gujadhur, le plus longtemps on est exposé à quelqu’un qui est déjà contaminé, plus on augmente les chances d’être infecté à son tour. Le risque est aussi et surtout plus élevé dans l’intimité de la famille car l’exposition est continue. 

«C’est pour cela qu’il est essentiel d’aérer», nous dit le médecin, «surtout quand on est à plusieurs dans une salle, ou même dans un autobus». «Aérez, aérez !» implore le bon docteur. Et la clim ? «Il est préférable que la température soit réglée au-dessus de 24 degrés, et que le taux d’humidité soit entre 40 et 60 %. Il ne faut pas oublier aussi de nettoyer régulièrement les filtres et autres conduits du climatiseur sinon on court le risque de conserver en vie le virus.» 

Symptomatique vs asymptomatique 

Le problème, c’est quand la personne porteuse du virus ne souffre d’aucun symptôme comme la fièvre, la toux ou un mal de gorge. «On est exposé donc à une infection sans le savoir», nous dit le Dr Gujadhur. «On a détecté 40 % de cas asymptomatiques.» C’est beaucoup. Le risque de transmettre et d’attraper le virus sans le savoir est donc décuplé. 

Le virus serait-il devenu plus sournois ? «On n’en sait pas encore assez sur ce nouveau virus et encore plus sur les nouveaux variants. On les étudie.» Le danger, c’est qu’une personne porteuse du virus qui ne ressent aucun symptôme, pendant un certain temps du moins, peut le transmettre à une autre qui, elle, va présenter des symptômes immédiatement, surtout si son système immunitaire est faible, comme pour les personnes âgées, dit le médecin. Il explique qu’une personne infectée peut être asymptomatique ou présenter des symptômes légers, sévères, critiques ou en mourir. «L’état de la personne peut aussi évoluer avec le temps et devenir plus préoccupant même si des personnes peuvent rester asymptomatiques jusqu’à leur complète guérison.» Il parle de nombreux cas de ce genre où la personne ne savait pas qu’elle était infectée et qui s’est débarrassée du virus. «Mais en attendant, elle a propagé le Covid-19.» 

«Contact tracing» 

Tâche donc ardue pour le contact tracing. Comment retrouver des personnes porteuses du virus si elles ne se sentent pas malades ? Seule issue : retrouver TOUS les participants à un rassemblement qu’il soit religieux ou autre. Pour le moment, on recherche les condisciples et autres profs du Curepipe College, des dévots à au moins trois séances de prière à Curepipe. Concernant la compagnie Surat, il n’est pas clair si les autorités y font toujours du contact tracing.

 

 


Covid 2021 moins létal ? 

<p>Comme le pays n&rsquo;a pas les moyens d&rsquo;identifier avec précision le virus, il est difficile de déterminer si ce Coronavirus est plus dangereux ou moins que celui qui s&rsquo;est abattu sur le pays en 2020. Ou si c&rsquo;est le même virus. Avec presque 100 cas positifs recensés, dont la plupart grâce au<em> &laquo;contact tracing&raquo; </em>et pas par les admissions dans les centres de soins, on n&rsquo;a heureusement enregistré aucun décès. Le nombre de cas positifs dépend donc du <em>&laquo;contact tracing&raquo;</em>. De plus, comme le ministre Jagutpal l&rsquo;a dit lors de la dernière conférence de presse du <em>National Covid Committee</em>, les personnes testées positives se portent bien et ne montrent aucun symptôme sérieux. Une bonne nouvelle en attendant les résultats des analyses de l&rsquo;Angleterre ?</p>

 

 

 

 

Variants sud-africain et britannique 

	<p>Le Dr Zouberr Joomaye a démenti l&rsquo;existence de ces variants à Maurice pour l&rsquo;heure. Pourtant, il semble bien qu&rsquo;il y ait eu de voyages vers et de l&rsquo;Afrique du Sud et l&rsquo;Angleterre. Et comme le virus semble être différent de celui de 2020, les théories vont bon train pour parler de la présence sur notre sol de ces variants. Pour ajouter au doute, les autorités ont annoncé ne pas être en mesure de déterminer si le virus est d&rsquo;une souche variante. Nous avons voulu demander au Dr Joomaye comment il peut savoir que ces variants ne sévissent pas à Maurice alors que les tests n&rsquo;ont pas été effectués. Mais il ne nous a pas répondu.</p>
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Respirateurs suffisants ? 

<p>À une question d&rsquo;un journaliste, le même ministre Jagutpal a déclaré que les hôpitaux disposent d&rsquo;un nombre suffisant de respirateurs dans les salles de réanimation, en comptant le don de deux appareils de l&rsquo;OMS. Tente-t-on de minimiser le risque pour ne pas réveiller le scandale des respirateurs inutilisables et payés d&rsquo;avance à <em>Pack and Blister</em> ? On espère que non. Au cas contraire, il faudra prier pour que cette deuxième vague ne soit pas aussi meurtrière que la première.</p>