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Global Financial Centre Indices: Maurice perd 26 places et se classe au 89e rang

19 mars 2021, 20:45

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Global Financial Centre Indices: Maurice perd 26 places et se classe au 89e rang

La présence de Maurice sur la liste noire de l’UE et la liste grise du GAFI est-elle responsable de la chute de Maurice dans le nouveau classement du GFCI ? Le pays y a perdu 26 places par rapport à 2020.

Le blacklisting de Maurice aura finalement eu raison de son centre financier international. Ce dernier a lourdement chuté dans le classement du Global Financial Centre Indices (GFCI) rendu public mercredi. Cette publication, fruit d’un partenariat entre le think-tank Z/Yen et la City of London, place la juridiction mauricienne à la 89e place contre une 63e position l’année dernière.

Pour le moment, les spécialistes financiers n’osent pas faire le lien entre le nouveau classement de la juridiction mauricienne et la double inclusion de Maurice sur la liste noire de l’Union européenne et celle grise du Groupement d’action financière(GAFI). «Il est évident que les spécialistes du GFCI ont ‘factored in’ l’image de notre centre financier avec ce double risque pour finaliser le classement de Maurice», souligne un expert financier qui a requis l’anonymat.

Le rapport du tandem Z/Yen/City of London place Maurice juste derrière St.- Pétersbourg (88e ), troisième plus grande ville européenne après Moscou et Londres et devant Johanesburg, ville sud-africaine qui rivalise avec Maurice comme le centre financier régional par excellence.

Indice de compétitivité

Dans la même foulée, on relève que Gujarat International Finance Tech-City (GIFT), très cher au Premier ministre indien, Narendra Modi, est classé à la 92e place tout comme Trinidad & Tobago (97e ) et Chypre (98e ).

Publié semestriellement, en mars et septembre chaque année, GFCI classe New York comme la première place financière mondiale, avec un indice de 764. Il est suivi de près par la City of London, Shanghai, Hong Kong, Singapour, Beijing, Tokyo, Shenzhen, Francfort et Zurich.

Mike Wardle et le professeur Michael Mainelli, auteurs du rapport, la 29e édition du GFCI, soulignent que 126 centres financiers mondiaux ont été analysés et notés sur la base de leur indice de compétitivité. Ils expliquent que, face à un monde de plus en plus globalisé et interdépendant via les technologies de l’information et de la communication (TIC), les centres financiers sont confrontés à une concurrence plus intense que d’autres secteurs. «Les services financiers se retrouvent au cœur de l’économie mondiale, agissant comme facilitateurs du commerce international et des investissements à l’étranger», écrivent-ils. L’étude GFCI se base sur deux types de sources pour évaluer la compétitivité des centres financiers allant d’une échelle de 1 à 1 000.

L’étude porte d’une part, sur des déterminants quantitatifs et, d’autre part, sur des appréciations réalisées à partir d’enquêtes en ligne auprès de professionnels du secteur.

Ainsi, la compétitivité d’un centre financier est basée sur cinq indicateurs, allant de l’environnement des affaires (stabilité politique, régulation, etc.), aux ressources humaines (formation, flexibilité, etc.), en passant par les infrastructures (coût et disponibilité de bureaux, TIC, transports, etc.), le développement du secteur financier (volumes, disponibilité de capital, etc.) et la réputation (perception en tant que lieu agréable pour vivre, degré d’innovation, etc.).

Après la publication du dernier rapport très défavorable de l’agence Moody’s à la dette souveraine de Maurice, le classement de notre centre financier par le GFCI enfonce davantage le clou.