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«Konfizri» de Nanda Pavaday: retour sur les souvenirs du premier confinement
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«Konfizri» de Nanda Pavaday: retour sur les souvenirs du premier confinement
Le jeudi 18 mars, marquait un an, jour pour jour : on apprenait qu’on allait être soumis à un confinement à compter du 20 mars 2020. Cela, suivant la détection de trois premiers cas du Covid-19. À ce moment-là, on ne pouvait savoir que ce lockdown allait durer presque trois mois. Encore moins, comment on allait meubler ces jours qui passaient et se ressemblaient.
Après la reprise des activités, Nanda Pavaday, qui est également l’auteur de «Ti zistwar nou pays», a rassemblé dans un livre les différentes émotions éprouvées, les moments vécus et les temps forts du confinement. L’intitulé de l’oeuvre est «Konfizri : Bann ti douser konfinnman». «Aujourd’hui, la vie a repris son cours normal et nous laissons derrière nous toutes ces idées et belles phrases qui nous ont tenu compagnie pendant cette épreuve. Ce livre est une tentative d’arrêter le temps et faire que ces moments continuent à vivre dans nos mémoires», écrit l’auteur dans la préface baptisée : «Ma crise de la quarantaine.»
Alors que, depuis le 10 mars, on se retrouve à nouveau confiné, pourquoi ne pas revisiter les confiseries de notre toute première vécue…
«Morisien kan dir li bizin res dan so lakaz li sorti dan lari. Kan dir li bizin desann dan lari, li res dan so lakaz.» Cette phrase démontre bien l’indiscipline des Mauriciens lors du début du confinement. Pendant ce lockdown, l’on a pu voir la préparation de gâteaux du Divali avec plusieurs mois d’avance. La perte de la notion du temps est très bien illustrée, avec des exemples tels que : «Nou pe vinn livre ou komann zedi», «zedi ki zour sa ? Mo nepli konn zour. Dir mwa zis dime ou apre dime ou apre apre dime.»
L’attente interminable pour des conférences de presse du National Communication Committee pour avoir les dernières nouvelles de l’évolution de la maladie à Maurice trouve aussi sa place dans le livre. Cela, pour écouter le Dr Vasantrao Gujadhur que les gens appréciaient tant pour «gagn sa kozé maltreté-la».
Et comment oublier le télétravail ! L’auteur y fait référence avec des anecdotes comme : «Azordi letan pe fer videoconferans pou travay mo kamera finn bouzé. Zot tou inn remarké ki mo ti pe asiz dan twalet.»
Nanda Pavaday fait aussi appel aux souvenirs des boulangers débutants durant la période où les commerces étaient fermés. «Azordi monn sey swiv reset pou kwi dipin, linn vinn dir kouma enn baba ros kari. Mo pé servi li pou kraz masala», écrit l’auteur. Sans compter différentes formules pour démontrer comment les Mauriciens tuaient le temps : «Azordi monn baliyé la-kour, ramas tou fey. Letan fini mo inn asizé atann kan enn fey pou tonbé lerla mo al ramas li.»
«Konfizri» reflète aussi des pensées qui ont traversé nos esprits. Notamment cette réalité «akoz konfinnman mo lisien pe bizin sorti tousel dan lari. […]» Nanda Pavaday nous rappelle qu’on était techniquement en vacances mais qu’on ne pouvait pas en profiter. Quoi qu’il en soit, l’écrivain a résumé notre vie en confinement en ces paroles : «Nou konn zis fer louvraz, manze, dormi. Nou lavi pé resanble la fami Ingalls dan La petite maison dans la prairie.»
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