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Vente de légumes en zone rouge: Des planteurs rechignent à livrer leur stock aux grossistes

21 mars 2021, 17:53

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Vente de légumes en zone rouge: Des planteurs rechignent à livrer  leur stock aux grossistes

Même si les foires et les marchés ne peuvent opérer durant le confinement, de petits commerçants vendaient des légumes. Même en zone rouge. Mais, après consultation entre la police et le ministère de l’Agro-industrie, un communiqué émis mercredi indique que les planteurs en zone rouge pourront livrer leurs produits aux grossistes à neuf Police Control Points les mardis et les vendredis de 6h à 8h à partir d’hier. Les planteurs doivent être en possession de leur carte de planteur et les grossistes, leur Work Access Permit (WAP). Ils doivent adhérer aux instructions de la police et aux consignes sanitaires.

Des planteurs sont révoltés de cette situation. Un couple de Camp-Fouquereaux, l’époux planteur et l’épouse vendeuse des légumes, détenteurs du permis respectif, expose ses problèmes. «Mercredi, les autorités nous ont demandé de stopper la vente brutalement. Jeudi matin, après une autre tentative, toujoursen respectant les consignes sanitaires, d’autres officiers nous ont gentiment expliqué qu’il y a de nouvelles procédures de vente de légumes pour la zone rouge», explique Gessilla Soobrayen, l’épouse. Ayant toujours vendu leurs produits eux-mêmes à un prix abordable, elle s’insurge contre cette nouvelle règle. «Nous devrons vendre les légumes à un prix plus bas, soit le prix accepté par le grossiste qui va ensuite les vendre beaucoup plus chers. Et de notre côté, nous ferons des pertes.»

N’ayant pas pu vendre ses légumes ces derniers jours, son stock a été laissépour-compte, entraînant des pertes conséquentes.

Madhan Seesurrun, de St-Paul, cultive sur une superficie de deux et demi arpents une variété de cultures. De ces 700 plants de piments, la plupart sont déjà rouges et ne peuvent aller sur le marché. Entre autres pertes, il a dû jeter quatre ballots d’aubergines. «Je vends normalement mes propres légumes. Je ne les vends pas à des revendeurs et je n’en achète pas en cas de manque. Car j’ai eu de mauvaises expériences dans le passé. Des encanteurs véreux qui revendent à des prix exorbitants.» Pour éviter ces pertes et problèmes de prix, il est d’avis les autorités aurait dû permettre à ceux détenant un permis de vente d’opérer dans les «ti-bazar» dans le respect des consignes sanitaires.