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Covid-19: ayant aucune objection au «consent form», 70 avoués se feront vacciner
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Covid-19: ayant aucune objection au «consent form», 70 avoués se feront vacciner
Après que 500 avocats et membres de leur famille se sont fait vacciner jeudi 18 et vendredi 19 mars, à la City Clinic de Port-Louis, à l’initiative de la Mauritius Bar Association, au tour de la Mauritius Law Society d’adopter les mêmes procédures pour ses membres.
Selon nos indications, 70 avoués se sont inscrits à l’exercice de vaccination qui se ferait à la City Clinic de Port-Louis et à celle de Grand Baie. Sollicité, Me Navin Rama de l’ordre des avoués, confirme à l’express que le rendez-vous a été fixé à demain, mercredi 24 mars, pour les avoués.
A noter que le judiciaire compte 227 avoués et les 70 avoués intéressés vont devoir apposer leur signature sur le formulaire de consentement, qui stipule qu’aucune poursuite ne peut être enclenchée contre le gouvernement en cas d’effets secondaires.
Sollicité, Me Roshan Rajroop, qui a pris la décision de se rendre à la clinique, dit n’avoir aucune objection à la signature du formulaire. Il a cité la bataille juridique portant sur la carte biométrique. «Cela a non seulement pris du temps devant la cour mais où vous allez, on vous demande de produire votre nouvelle carte d’identité. Imaginez si les bureaux, les institutions financières ou autres vous autorisent l’accès si vous vous êtes faits vacciner ou même pour pouvoir voyager, sans vaccin, on ne pourrait quitter le pays. Du coup, il faut considérer son importance.»
Ce dernier va plus loin, pour citer l’exemple de ceux qui se font opérer à l’hôpital ou à la clinique et qui signent des formulaires pour dédouaner le centre hospitalier en cas d’effets néfastes sur la santé. «Consent pas consent, nou bisin gete nou la vie, nou la santé,» poursuit notre interlocuteur.
Pour lui, ce formulaire aiderait tout un chacun de prendre sa responsabilité. «Les clauses évoquent d’exonération de poursuites contre le gouvernement, mais cela ne veut pas dire, en cas de problème, que la personne ne peut solliciter le médecin du gouvernement,» analyse-t-il.
Même son de cloche du côté de son confrère, Me Pazhany Rangasamy qui demande aux avoués de se faire immuniser. Recommandant cet exercice à ses confrères, il estime que le ‘consent form’ n’a pas de valeur juridique. «En tant qu’homme de loi, on se trouve dans des cours de justice où se mélangent les membres du public ou on reçoit même des clients dans nos bureaux. Allons-nous protéger pour pouvoir faire de même pour la population.»
Tandis que Mes Vashish Bhugoo et Cader Mallam-Hassam confient n’avoir pas encore pris de décision, le dernier nommé se dit toutefois pour le programme d’immunisation. «Cela me rappelle l'affaire BAI, où nous avons dû signer le formulaire de consentement où l'une des conditions était que le gouvernement retienne 30% de l'investissement afin de récupérer les 70% de son investissement.» D’ajouter «cependant, dans le cas où un décès ou une incapacité est lié au vaccin et cela est prouvé par un rapport médical, toute partie lésée peut avoir recours à une action en justice contre les autorités mauriciennes compétentes à Maurice nonobstant la signature du formulaire de consentement. » Pour Me Mallam-Hassam, les conditions énoncées dans le formulaire de consentement ne sont pas un obstacle à une procédure légale.
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