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Fusillade mortelle de Manan Fakhoo: «tout avait été planifié la veille…»
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Fusillade mortelle de Manan Fakhoo: «tout avait été planifié la veille…»
Il avait incriminé ses cousins comme étant des complices qui auraient orchestré l’assassinat de Manan Fakhoo. Et puis, il est venu en cour pour dire qu’il aurait été contraint par la police, de signer un document attestant des aveux. Mais Saif Sadullah, qui répond d’une accusation provisoire de ‘conspiracy’ a décidé, ce 23 mars, de faire des révélations de taille, en dessinant le trajet ayant mené à la fusillade mortelle de Manan Fakhoo, le 20 janvier à Beau-Bassin. Explications…
C’est en présence de ses hommes de loi que Saif Sadullah raconte aux enquêteurs qu’il était bel et bien au courant de la manigance alléguée d’un de ses cousins, Multazaam Sadulla, la veille de la fin tragique de Fakhoo. Selon le suspect, son cousin aurait eu une communication avec le motocycliste qui surveillait, en compagnie d’un autre passager, le mouvement de la victime le 19 janvier à 19h30. «C’était Multazaam qui avait conduit la fourgonnette pour se rendre à Beau-Bassin et on avait décidé d’aller récupérer tout d’abord du ‘gandia’ et ce serait Multazaam Sadulla qui aurait confié qu’il a un travail à faire à la rue où habite Manan Fakhoo,» explique l’homme de 24 ans.
Par la suite, il dit que le protagoniste aurait rencontré le motocycliste et son passager qui se trouvait à la même heure, soit à 19h30 dans la région de Beau-Bassin. «On a sillonné la région mais Manan Taureau (le nom qu’il prénommait la victime) n’y était pas. Du coup, on prend le chemin de retour pour déposer Multazaam au mosquée de Vallée-Pitot, là où il habite,» poursuit Saif Sadullah.
Or, le lendemain soir, se trouvant dans son salon de coiffure à Beau-Bassin, Saif Sadullah dit avoir appris le décès de Manan Fakhoo, par son père. «Mo papa dir moi manan taureau ine gagne touiller.» Ainsi, ayant laissé sa fourgonnette dans les mains de ses cousins, il prend la direction du parking de ‘DreamPrice’ pour s’en enquérir auprès de Multazaam et Mursalaat Sadulla. «Mo demande zot si zot ena kitchose a fer ek sa la mort la. Multazam dire moi pa casse tete, retourne moi vallee pito.»
Par ailleurs, l’autre suspect Yassiin Meetou a lors de l’enquête révélé le nom d’un dénommé Ajmal Aumeeruddy comme étant le présumé tireur. Arrêté, ce dixième suspect a comparu lundi devant la Cour de district de Port-Louis, salle d’audience centralisée pour la comparution des suspects fraichement arrêtés.
La police a objecté à la remise en liberté de ce trentenaire, soutenant qu’il n’a pas encore donné sa version des faits, qu’il peut ingérer avec les témoins ou manipuler les preuves. Du coup, le suspect qui fait l’objet d’une accusation d’assassinat a été reconduit en cellule policière jusqu’à sa prochaine comparution prévue pour lundi le 29 mars, par voie de visio-conférence devant la Cour de district de Rose-Hill.
Alors que la motion de remise en liberté pour Ajam Umar Beeharry devrait être débattue ce 23 mars, par visioconférence devant la Cour de district de Rose-Hill, Shakeel Mohamed, représentant les intérêts du suspect qui répond d’une accusation d’assassinat, a demandé au chef Juge de lui permettre de mener les débats dans la salle centralisée de Port-Louis. La présence physique de l’enquêteur principal de même que du suspect est important, étant donné l’envergure de cette affaire.
Les arguments sur la motion de Multazaam Sadulla ont également été renvoyés à la demande de ses avocats, Narghis Bundhun et Nabiil Shamtally, qui ont tenu en compte, les développements dans cette enquête.
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