«Dantis pa zis fer plonbaz ou ras lédan. Les dentistes s’occupent des urgences, qui peuvent mettre la vie des personnes en danger, d’autant plus si elles ont des comorbidités.» C’est ce qu’explique le Dr Alain Chung Fat, président de la Mauritius Dental Association (MDA), après que les dentistes opérant dans le privé ont appris qu’ils n’ont pas l’autorisation d’exercer. Sans compter l’annulation du Work Access Permit de quelques dentistes, qui l’avaient obtenu.

«J’ai eu plusieurs appels de mes confrères, membres ou pas de la MDA, qui sont choqués de ne pas être autorisés à exercer. Hier, la MDA a envoyé une correspondance au ministère de la Santé afin d’avoir des éclaircissements à ce sujet», dit-il. Le président de la MDA souligne que, depuis l’année dernière, les dentistes ont élaboré un protocole sanitaire, qui leur est propre, basé sur des modèles internationaux, afin de pouvoir travailler, tout en prenant toutes les précautions nécessaires.

«On a investi dans l’achat des équipements à cet effet. Si les autorités considèrent qu’on ne peut pas travailler car le virus se transmet par la bouche, les dentistes du public ne devraient pas être autorisés à opérer non plus. On ne peut avoir une politique de deux poids, deux mesures», affirme le Dr Chung Fat. Il insiste que les patients qui se rendent chez les dentistes le font parce qu’ils souffrent et non parce qu’ils veulent prendre l’air…