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Pâques: célébrations confinées
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Pâques: célébrations confinées
Ce dimanche 4 avril, les chrétiens du pays et du monde entier fêtent la résurrection de Jésus-Christ après sa crucifixion le Vendredi saint. Chaque année, tradition oblige, la coutume bien installée est la messe du matin suivie de la grande réunion familiale avec «ti gajak lor latab». Mais cette année encore, il a fallu se réinventer car Maurice vit son deuxième confinement pascal. Comment cette fête va-t-elle s’organiser entre quatre murs et en petit comité ?
Nadine,Trèfles, Rose-Hill : «On assistera à la messe sur les réseaux sociaux»
Pour Nadine, Pâques se fêtera en famille avec sa mère et son frère. Nulle raison de ne pas respecter des coutumes en place depuis des années. «On portera nos habits neufs (car maman est couturière). Les filles vont se maquiller et porter des talons pour ensuite faire un bon repas ensemble», explique l’habitante de Trèfles. Cette année ne sera pas très différente de l’année dernière mais ils seront moins nombreux autour de la table. «On sera moins nombreux car l’année dernière il y avait mon neveu et ma nièce à la maison et nous avions organisé une chasse aux œufs pour eux», explique Nadine. Néanmoins, hormis le moment familial, confinement ou pas, elle compte assister à la messe. «La messe est primordiale car cette fête nous parle de Jésus qui a donné sa vie pour nous et qui revient à la vie. Être à l’église en ce jour si spécial pour nous, catholiques, est un grand privilège mais malheureusement, deux ans de suite on a dû apprendre à vivre la fête de Pâques autrement.»
Karen,Camp Levieux : «Bizin ena ti tang kan pe manze nene pe koule»
Pour Karen, confinement ou pas, zone rouge ou pas, Pâques se fête. Elle profitera de ce moment spécial pour passer plus de temps avec sa famille car en temps normal, avec le boulot, cela s’avère difficile. «J’ai une pensée pour ces personnes qui passent par des moments difficiles et qui n’ont rien à mettre sur la table. Je souhaite que Pâques leur apporte beaucoup de positif.» «Enn zour spesial, pa zis akoz manz sokola enn zourne. Pa pe gagn al get tonton matant akoz zafer la bad bad bad deor», observe-t-elle. Qu’en est-il du fameux tang ? «Normal bizin manz sa tang la. Kan pe manze nene bizin pe koul touzour. Bizin ena sa tang-la ek enn boutey lor latab», lance Karen. Comment a-t-elle fait pour s’en procurer par ce temps de confinement ? «Trasman», répondra-t-elle en rigolant. «Je souhaite à tous les Mauriciens de rester solidaires et beaucoup de positif.»
Danielle,Beau-Bassin : «Au menu, du porc fraîchement coupé»
Autre ambiance à Beau-Bassin, chez Danielle Valérie, enseignante. Pâques se résume à un moment familial avec ses trois enfants. Chez elle, pas de tang, confinement oblige, mais le plat de substitution est tout aussi prestigieux car il fait également partie de la tradition culinaire pascale. «Au menu, ce sera du porc fraîchement coupé pour nous.» Cette maman compte célébrer Pâques en toute simplicité. Entre le home schooling des enfants et son travail, Danielle Valérie va profiter pour se détendre. «J’ai acheté des œufs de Pâques pour les enfants. J’ai aussi prévu de récupérer des cookies que j’ai commandés et qu’on mangera en famille. C’est notre tradition à nous», préciset-elle. Après le traditionnel déjeuner, elle regardera un film avec ses enfants.
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