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Examens du PSAC en quarantaine: Manque d’invigilators allégué, des candidats appelés à bouger
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Examens du PSAC en quarantaine: Manque d’invigilators allégué, des candidats appelés à bouger
Ces parents sont emparés d’un nouveau stress depuis la mi-journée, ce dimanche 4 avril. Pour cause, on leur a demandé de faire leur valise afin de bouger dans un autre hôtel où leurs enfants seront appelés à prendre part aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC).
Eux sont des parents qui se trouvent en quarantaine dans un centre de traitement à Flic-en-Flac. Par peur de la contamination au COVID-19, ces derniers ne comptent pas bouger d’un iota alors qu’on demande de déménager pour un centre à Baie-du-Tombeau. Trois enfants sont concernés par cette situation.
«Pa enn viris ki pou anpes mo zanfan konpoze. A l’âge de 13 ans, mon fils ayant des besoins spéciaux n’a toujours pas pris part aux examens du PSAC. Devra-t-il attendre encore une année ?»
C’est la question que se pose cette mère qui s’est confiée à l’express. Elle explique qu’elle ne souhaite pas voyager vers un autre centre de quarantaine de peur que sa fille de 2 ans n’attrape le virus.
«Déjà que lorsqu’on nous a transporté en quarantaine, il y avait des étrangers dans le même van. Et maintenant, je suis appelée à choisir entre l’éducation d’un enfant et la santé de l’autre», déplore cette habitante de New-Grove.
Selon ses dires, tantôt on lui a dit qu’il n’y a pas de place au centre de traitement, tantôt on lui a dit que suivant ces examens, l’invigilator va devoir être placé en quarantaine.
«Monn dir zot, si pena plas, met ban zanfan la dan la kour. Ena polisye, li kapav invigilate. J’ai appelé le Mauritius Examinations Syndicate durant la journée, et on m’a dit que cette décision vient du ministère de la Santé.
«Mai mo problem se ki mo pa kapav bouz enn baba deza komie baba inn gagn sa viris la», insiste cette mère. Sa famille, soulignons-le, est en quarantaine avoir été en contact avec une personne testée positive, du cluster Souillac.
Elle a écrit une lettre à l’intention du ministère de l’Education, mais on aurait refusé de le prendre pour en remettre à qui de droit.
«Mem si nou gagn tou dan lotel, sa pa ve dir mo pe dormi latet trankil. Trouvez une solution pour que mon enfant puisse prendre part à ces examens. D’ailleurs, lorsqu’on devait venir en quarantaine mardi dernier, on m’a rassuré que mon fils allait pouvoir prendre part à ces épreuves à ce même centre de traitement», lance-t-elle.
Pour Jacqueline Forget, vice-présidente du Special Educational Needs Society (SENS), «un enfant aux besoins spéciaux est fragile psychologiquement. On peut leur montrer des techniques, et leur donner de la confiance mais sous le stress, cela devient très difficile pour eux.»
L’autre cas concerne un parent qui a deux enfants qui doivent prendre part aux examens du PSAC. L’une est âgée de 11 ans, alors que sa sœur aînée, 13 ans, est étudiante en extended stream.
«Ledikasyon importan mem mé la ledikasyon fer segon. Kom di koze, met enn latant, met trwa latab trwa sez fer konpoze, avek enn polisye enn invigilator. Je ne suis pas d’accord que mes enfants bougent d’ici. J’ai adressé une lettre, à cet effet, aux autorités concernées», déclare le père, un habitant de Chamarel.
Sollicité, Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union (GTU) affirme que ce problème découle d’un manque d’invigilators. «Certains provoquent d’autres pour ne pas agir comme invigilators, mais eux-mêmes vont aller de l’avant. Cela a toujours été le cas. Or, on doit agir dans l’intérêt des enfants. Si ces examens devaient être repoussés, c’est tout le processus qui sera retardé. Par contre, il y a des cas où des enseignants ont des enfants qui prennent part aux examens du National Certificate of Education (NCE), ils doivent aller les déposer et récupérer», dit-il.
D’ajouter qu’il a été sollicité pour trouver des enseignants pour agir comme invigilators, et il a apporté sa pierre à l’édifice.
Egalement sollicitée, l’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasawmy, déclare que «dans l’idéale, cela aurait été mieux que ces candidats restent là où ils sont afin d’éviter un double stress. Les enfants, eux, ne connaissent pas les problèmes dont font face les autorités. A savoir la manière dont les ressources limitées doivent être gérées. Toutefois, parfois, les conditions idéales ne sont pas réunies…»
Au niveau des autorités concernées, il nous revient qu’en ce qui concerne l’organisation des examens, le ministère de l’Education guide son homonyme de la Santé par rapport aux dispositifs.
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