Publicité
Agalega: l'arrivée d'un bateau en provenance de l'Inde accentue la colère
Par
Partager cet article
Agalega: l'arrivée d'un bateau en provenance de l'Inde accentue la colère
Les Agaléens persistent et signent. Après deux jours de protestation à l'île du Nord, lundi et mardi, nouvelle démonstration ce jeudi 8 avril. Cette fois-ci, c'est l'arrivée dans la soirée de mercredi d'un navire de l'Inde qui a accentué leur colère. Il est arrivé avec des matériaux de construction.
«Nous avons appris qu'il a levé l'ancre en Inde le 28 mars. Il a donc fait la traversée en moins de 14 jours. Lorsque nous avons posé la question, on nous a répondu que le bateau reste au large. Sauf qu'il est collé à la jetée et depuis mercredi soir, ils ont déjà commencé à décharger les conteneurs», fait valoir Arnaud Poulay, «handyman» de l’Outer Islands Development Corporation, artiste engagé et président de l'association La Voix des Agaléens. Les habitants veulent savoir comment ce bateau a été autorisé à accoster en ce temps de pandémie.
Par ailleurs, ils disent avoir droit au chapitre en ce qui concerne leur archipel. De ce fait, ils ne digèrent pas la déclaration de Pravind Jugnauth au Parlement, mardi. Le Premier ministre en réponse à une interpellation de Shakeel Mohamed sur les craintes et appréhensions des Agaléens après l'arrivée d'un nouveau contingent de travailleurs indiens à Agalega, lundi, a affirmé qu'il n'y avait absolument aucune raison pour que les Agaléens manifestent.
Le chef du gouvernement qui est aussi responsable des îles éparses, a maintenu que les passagers du Mauritius Trochetia ont effectué un minimum de 14 jours en quarantaine avant le départ pour Agalega. Il a aussi évoqué le cas d'un faux-positif, qui après deux tests, était négatif. Soit, celui-là même qui, dit-il, «malgré l'assurance reçue qu'il n'était pas contaminé, a été placé en isolement sur le bateau».
«Le Premier ministre n'a pas le droit de nous dire que notre manifestation n'a pas de raison d'être. L'article 4 de la Constitution stipule la protection du droit à la vie. Par contre, lui, le PM, a-t-il consulté les Agaléens avant de signer un accord avec l'Inde ? A-t-il eu recours à un Environmental Impact Assessment avant de détruire la nature et construire à Agalega ?», s'insurge Arnaud Poulay.
Publicité
Les plus récents