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Quarantaine prolongée: les résidents de l’hôtel Tamassa frustrés
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Quarantaine prolongée: les résidents de l’hôtel Tamassa frustrés
Ils auraient dû rentrer chez eux, hier, mais ils devront rester à l’hôtel Tamassa, à Bel-Ombre, pour au moins14 jours encore, un membre du personnel de santé ayant été testé positif. Ils ne comprennent pas la logique et se rebellent. Ben* (nom fictif), un habitant de Dubreuil qui devait terminer sa quarantaine mardi, est en colère. «J’ai effectué mon dernier test mardi matin. Puis personne ne m’a contacté en fin d’après-midi, ce qui signifiait que je suis négatif. Alors pourquoi dois-je refaire une quarantaine ?» Cette nouvelle ne le réjouit pas car il a la charge de sa mère et de sa grandmère à son domicile. «Elles sont seules depuis deux semaines. Aujourd’hui (NdlR, hier), elles s’attendaient à me voir à la maison.» Toutefois, la note positive est que son séjour s’est passé sans anicroche. «Le personnel est amical, la nourriture est bonne. Nous ne pouvons pas nous plaindre. Mais nous voulons rentrer chez nous.»
Ben n’est pas le seul dans cette situation. Ziad* (nom fictif), habitant de La Caverne, devait également finir sa quarantaine, hier. «Nous avons effectué notre dernier test et nous attendons les résultats. Mais le souci est que, si d’autres cas sont détectés parmi le personnel, devrons-nous rester ? Nous sommes dans le flou, personne ne veut nous renseigner.» Il occupe une chambre avec son épouse et ses deux enfants, alors que ses parents et son aîné sont dans une autre chambre. «Les tests révèlent que nous sommes tous négatifs. Par contre, ma sœur, testée positive et traitée à l’hôpital ENT avant de compléter sa quarantaine dans un hôtel, est déjà rentrée chez elle, alors que nous sommes toujours bloqués.»
Cette situation provient du test positif d’une infirmière respons able de la prise de température des patients. «Je pense que ces personnes ne portent pas les vêtements adaptés au contexte. Souvent, ils viennent prendre notre température vêtus d’un short.» Toutefois, Ben soutient qu’à aucun moment, il n’y a eu de contact entre l’infirmière et les patients. «La distance entre elle et nous a été respectée. Donc, je ne comprends pas pourquoi je devrais rester.» Cette frustration a poussé des patients à manifester dans l’enceinte de l’hôtel, mardi soir.
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