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Examens nationaux et SC-HSC: des parents optent pour le retrait de leurs enfants
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Examens nationaux et SC-HSC: des parents optent pour le retrait de leurs enfants
Le résultat positif de la surveillante d’examen à l’école Philippe Rivalland a été la goutte d’eau de trop. Plusieurs parents ont ainsi interrompu la participation de leurs enfants aux examens. D’autres ont boudé ces épreuves dès la nouvelle vague du Covid-19, entre autres anomalies. Lesquelles? Quelles sont les implications de ces désistements?
«Je suis furieux. Comment peut-on qualifier la détection positive d’une surveillante d’examen de “petit incident” ? Ceci ne met-il pas la vie de nos enfants en danger ? Comment faire confiance aux autorités ainsi ? Hors de question d’envoyer mon enfant aux examens restants», fulmine Jessen, père de famille d’une cinquantaine d’années. Concédant qu’il s’agit d’une décision difficile, il priorise la santé de son fils aîné, candidat au Higher School Certificate (HSC). Car la détection positive d’une surveillante de service à l’école Philippe Rivalland pour les examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) est restée en travers de la gorge. D’ailleurs, cette situation a provoqué un tollé mercredi. Aussi, hier, une restriction d’accès à l’établissement a été imposée.
Comme Jessen, d’autres parents d’enfants inscrits aux examens nationaux ont opté pour le désistement, et ce, pour diverses raisons. D’abord, l’annonce de la surveillante positive au Covid-19, qui sort de la zone rouge à Highlands pour exercer à Beau-Bassin, suscite toujours la colère des parents et personnalités qui souhaitaient le report des épreuves du PSAC et du National Certificate of Education (NCE). Mais d’autres couacs, survenus lors des premiers examens, ont conduit au retrait des candidats. Ainsi, Marie Johanne Édouard, habitante d’Albion, s’est résignée à ne plus envoyer sa fille concourir au NCE après divers désagréments. Encore moins son fils en Grade 6 à l’école primaire de Petite-Rivière.
«Ma fille était censée avoir accès à un autobus scolaire que le gouvernement devait mettre à la disposition des enfants. Sauf que le premier jour des examens, elle n’a pas eu ce fameux véhicule et a dû emprunter l’autobus régulier. Le lendemain, elle a enfin pu accéder à l’autobus scolaire. Cette fois, il n’y avait pas que des étudiants à bord mais d’autres passagers», explique Marie Johanne Édouard. Cette succession d’incompétences a poussé cette mère à interrompre la participation de sa fille au NCE. Elle a d’ailleurs informé la directrice du collège en question. Cette dernière lui a indiqué que sa fille pourra redoubler sa classe. Notre interlocutrice en a fait de même pour son fils en Grade 6 et ne regrette nullement sa décision. «Mo garson gagn per kan li tann korona. Li déza pé strésé aster kan li al lékol li trouv lapolis laba ankor, ala li pli strésé», déclare-t-elle. Elle s’insurge du fait que le jogging ou une sortie en mer soient interdits pour éviter la propagation du virus tandis que les examens sont, eux, maintenus. «Où est la logique dans ces décisions ?» s’interroge-t-elle.
L’incompréhension est également de mise pour Christopher, 37 ans, habitant de New-Grove. Sa fille de 14 ans, candidate au NCE, n’y a pas pris part dès les premiers cas positifs du Covid-19 en 2021. «Mon enfant devait prendre part à ces examens depuis 2020. Elle étudie dans un collège à Curepipe. C’est trop dangereux. Nous en avons discuté ensemble et avons pris cette décision. Elle n’a jamais redoublé de classe mais elle est assez intelligente pour pallier les manquements», relate-t-il. Les problèmes de transport ont également pesé lourd dans la balance.
De son côté, Christian, un autre parent de 50 ans, a assuré ses arrières et présenté un certificat mé- dical à l’école de son enfant de 15 ans. «Mon fils n’allait pas très bien. Puis dans ce contexte pandémique, on doit être un parent avisé. La santé et la vie priment sur les examens. Qui n’a pas peur de ce virus ? Si les adultes le craignent, imaginez l’impact sur les enfants. Maintenant ce cas de contamination à l’école Philippe Rivalland a été minimisé par les autorités. C’est une aberration», affirme-t-il. Habitant à Moka, son fils devait participer au NCE à un centre d’examen de BeauBassin. La famille a choisi de ne pas prendre de risques.
Qu’impliquent les désistements aux examens nationaux et de Cambridge ? Selon le ministère de l’Éducation, les candidats du PSAC et NCE peuvent participer à la prochaine édition sans frais comme celle-ci est organisée localement. Quant aux examens de School Certificate (SC) et HSC, organisés par Cambridge International, les parents devront payer pour une nouvelle participation de leurs enfants en 2022.
Contactée, Brenda Thanacoody Soborun, directrice du Mauritius Examinations Syndicate, a pris note de nos questions et n’est pas revenue vers nous. Une réponse de l’institution est attendue.
En contact avec la surveillante positive l’élève ignore toujours s’il pourra poursuivre les examens
<p><em>«Il va bien, il n’a pas fait de fièvre»</em>, confie la mère du candidat de PSAC qui a été en contact avec la surveillante testée positive, mardi. Cette <em>«invigilator» </em>s’occupait de la salle d’examen où l’enfant concourait. «Nous avons effectué un test PCR mercredi soir et attendons les résultats.» Quant à savoir si l’écolier pourra continuer les examens, la mère nous explique qu’ils attendent toujours une réponse des autorités. Des poursuites juridiques ne sont d’ailleurs pas la priorité des parents du petit. «<em>C’est mon époux qui s’en occupe. Mais pour l’instant, le plus important, c’est la santé de mon enfant...»</em></p>
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