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Patients dialysés: le risque de contamination dans le centre de quarantaine pas à écarter

12 avril 2021, 19:23

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Patients dialysés: le risque de contamination dans le centre de quarantaine pas à écarter

Hier, dimanche 11 avril, un patient dialysé qui était en quarantaine a été testé positif. Dès lors, des questions se posent. Il faut rappeler que les patients dialysés étaient en contact avec la première infirmière testée positive le 26 mars dernier... Selon le protocole, la période de quarantaine, qui correspond à la période d’incubation, est de 14 jours. Mais le test PCR de ce patient, lui, s’est révélé positif après 16 jours. Est-ce qu’il a été contaminé dans le centre de quarantaine ? Les avis divergent…

Lors de la conférence de presse du NCC ce lundi 12 mars, le Dr Davy Ip, néphrologue, a déclaré que selon les chiffres, la contamination ne peut pas avoir eu lieu dans le centre de quarantaine. «Mais personne ne peut être sûr à 100 %», a-t-il toutefois avoué juste après. Selon les chiffres annoncés, le 27 mars, 15 patients dialysés avaient été testés positifs. Le 2 avril, 21 autres ont eu des résultats similaires. Par la suite, 2 patients ont été dépistés le 4 avril, 3 autres le 9 et finalement, un cas a été détecté hier. «La plupart des cas se révèlent après sept jours. Les chiffres démontrent exactement cela», dit le Dr Davy Ip. Qu’en est-il du patient testé au 16e jour alors ? «Les patients dialysés ont une immunité spéciale, donc, il se peut que le test ait été révélé positif un peu plus tard.»

Avant lui, sur la même question, le Dr Kailesh Jagutpal a rappelé qu’au cours de la quarantaine de ces patients, un des membres du staff du centre avait été testé positif. «Donc, nous n’avons eu d’autre choix que d’étendre la quarantaine. C’est la seule façon pour limiter la transmission.» Dans la foulée, il assure que les tests sont faits régulièrement et que c’est la seule façon de déterminer si les patients ont été contaminés au début ou après. Le risque est donc bel et bien présent ? La réponse ne sera pas claire…

Le Dr Vasantrao Gujadhur, lui, est catégorique. Il doit y avoir des cas de contamination dans les centres. L’ancien directeur des services de santé publique a même énuméré les quatre avenues de contamination possibles : dans les transports vers les centres, dans la salle de dialyse, sur les appareils si les surfaces ne sont pas nettoyées et si la distanciation sociale n’est pas respectée lors de la dialyse. «Si ce centre compte 14 appareils, il faut que sept personnes soient accueillies à la fois, pas plus. Sinon, le risque de contamination est là.» Revenant sur le patient d’hier, il se demande si la quarantaine dans ce centre sera encore être étendue.

Dialyse : 512 décès en 2020

Interrogé sur les chiffres, le Dr Davy Ip a fait savoir que 512 des 1 531 patients dialysés sont décédés en 2020. Il s’est dit «extrêmement touché» par l’attention que la population porte au sort des patients dialysés et parle même d’une «tragédie sans précédent».

Malgré le fait que neuf décès ont été recensés parmi les patients dialysés en 11 jours, le ministre de la Santé, lui, a maintenu le fait qu’il ne reproche rien au personnel engagé dans la gestion du traitement des patients dialysés et qu’il n’y aura aucune enquête pour situer les responsabilités. «Nou konfian ki zot tou pe fer zot travay bien. Zot tou ban profesionel ek bann pasian pe resevwar meyer swin.» Autre information: 50 % des patients dialysés ont déjà été vaccinés mais aucun des patients qui sont décédés ces derniers 11 jours n’avait été immunisé.