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Fièvre aphteuse: une centaine de bêtes abattues pour préserver le cheptel rodriguais
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Fièvre aphteuse: une centaine de bêtes abattues pour préserver le cheptel rodriguais
La situation du bétail malade à Rodrigues se corse. Mais le gouvernement régional s’active pour trouver des solutions et le ministère de l’Agro-industrie apporte son aide. Aucune pénurie n’est à craindre, les importateurs se tournant vers l’Afrique du Sud.
La fièvre aphteuse prend de l’ampleur à Rodrigues. Après la confirmation de quelques cas la semaine dernière dans deux fermes du gouvernement régional, des bêtes malades ont été découvertes dans d’autres régions de l’île. Officiellement, une cinquantaine sont malades, mais il faudra également abattre ceux qui partagent les mêmes pâturages.
D’après le commissaire à l’Agriculture, Richard Payendee, plusieurs mesures ont été prises pour contenir la maladie. «Il est prévu d’abattre une centaine d’animaux pour préserver le cheptel rodriguais. Mais nous rencontrons un problème logistique et social.»
En effet, lors de la dernière contamination, il y a eu de vives critiques par rapport à la méthode utilisée pour euthanasier les bêtes malades. Par la suite, le gouvernement régional avait fait appel aux éléments de la Special Mobile Force pour leur élimination. Or, avec le confinement, aucun visiteur n’est autorisé à Rodrigues sans avoir passé 21 jours en quarantaine.
De plus, les éleveurs ne souhaitent pas que les animaux soient tués par balle. «Il y a l’aspect psychologique. Même si l’abattage se fait loin des yeux, les éleveurs ne veulent pas entendre les coups de feu. Ils ont été très affectés la dernière fois en entendant les détonations», explique le commissaire. Le gouvernement régional cherche une alternative plus appropriée pour leur abattage.
En attendant, la commission de l’Agriculture a pris d’autres mesures pour que la maladie ne se propage pas dans l’île. Toute la région englobant Citron-Donis, St-Gabriel et Anse Baleine a été décrétée zone rouge alors que les villages des alentours sont dans une zone tampon, où il y a un risque de contamination. «Si les éleveurs suivent les recommandations, cette zone sera épargnée», soutient Richard Payendee.
Le reste de Rodrigues est en zone verte. De plus, les propriétaires d’animaux ont eu l’ordre de ne pas laisser leurs bœufs, vaches, cabris ou cochons en liberté. Des gardes-forestiers et des policiers de l’environnement effectuent des patrouilles dans toute l’île. Trois comités ont également été mis sur pied pour trouver des solutions. Ils sont composés du chef commissaire, Serge Clair, et d’autres commissaires. L’un d’eux est présidé par Richard Payendee. La police, les vétérinaires, les cadres de la commission de l’Agriculture y siègent également.
Le ministère de l’Agro-industrie viendra en aide à Rodrigues. Il a déjà contacté la Commission de l’océan Indien pour avoir des vaccins. Par ailleurs, cette situation ne devrait pas entraîner une pénurie de bétail, car les importateurs mauriciens passent leurs commandes en Afrique du Sud où les bêtes ne sont pas affectées.
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